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FlashPress - Infocatho
du 7 au 9 avril 2006 (semaine 14)
 

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2006-04-09 -
LES RELATIONS JUDÉO-CHRÉTIENNES.

Le 28 mars, s’est réunie la Commission bilatérale de la Commission pontificale pour les Relations religieuses avec le Judaïsme et de la Délégation du Grand Rabbinat d'Israël avec l'Église catholique.

La soirée d'inauguration a été ouverte en présence du Grand Rabbin d'Israël, Shlomo Moshe Amar, Rishon L'Zion, qui a exprimé son soutien fervent au dialogue, en soulignant les profondes valeurs partagées par les deux Traditions, sans ignorer les distinctions qui font de nous des communautés de foi différentes. L'objectif du dialogue est en particulier de promouvoir les principes de la sainteté et de la dignité de chaque être humain, et d'améliorer à cette fin notre collaboration.

Les chefs des Délégations respectives, le Grand Rabbin Shear Yashuv Cohen et le Cardinal Jorge Mejía, dans leurs discours de bienvenue, ont exprimé leur vive satisfaction et la profonde compréhension et amitié qui s'est développée au fil des rencontres.

Le thème de cette 5ème réunion a été : Les relations entre Autorités religieuses et civiles dans les traditions juives et chrétiennes. À partir de la vision biblique des différents rôles du roi, du prophète et du prêtre, et de leurs relations respectives avec le peuple de Dieu, les points centraux suivants ont été identifiés:

1. Les valeurs religieuses sont d'une importance vitale pour le bien-être de l'individu et de la société.
2. Le but de l'autorité civile est de servir et de parvenir au bien commun, en respectant la vie et la dignité de chaque individu.
3. Dans ce contexte, tout en soulignant l'importance de la démocratie, il est essentiel, dans le même temps, de préserver, à travers la loi, la société de l'individualisme extrême, de la strumentalisation de la part de groupes ayant des intérêts particuliers, de l'indifférence à l'égard des valeurs culturelles et morales des traditions religieuses.
4. La liberté de religion doit être garantie, tant aux personnes qu'aux communautés par les Autorités civiles et religieuses.
5. La relation entre religion et État doit se fonder sur la réciprocité, sur le respect réciproque et sur la collaboration.
6. Des mesures législatives en faveur de certaines valeurs religieuses sont légitimes, lorsqu'elle sont mises en place selon les principes des droits de l'homme.
7. Nous avons l'obligation morale de donner un exemple de responsabilité religieuse dans ces domaines, et en particulier d'éduquer les jeunes générations, que ce soit en ayant recours aux agents des grands moyens de communication de masse, ou à travers les instruments éducatifs traditionnels.

Le débat s'est concentré sur la responsabilité de l'État de garantir les droits de toutes les communautés religieuses, en réservant une attention spéciale à la situation et aux nécessités des communautés chrétiennes en Terre Sainte, ainsi qu'aux nécessités des communautés juives dans le monde, en facilitant la pleine égalité sociale et politique, sans affaiblir les identités particulières. (source : SIDIC)

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