Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 7 au 9 avril 2006 (semaine 14)
 

-
2006-04-09 -
VIVRE EN HARMONIE AVEC L'ÉGLISE ET LA PAROLE DE DIEU.

Le 6 avril, Benoît XVI a rencontré les jeunes du diocèse de Rome pour préparer avec eux la XXIème Journée de la Jeunesse, le dimanche 9 avril, les a salués, puis la croix des JMJ, qui est entrée sur la place portée par des jeunes de Cologne.

Tout d'abord, la sœur du prêtre romain assassiné en Turquie en février dernier a évoqué Don Andrea Santoro, après quoi le Pape s'est levé pour l'embrasser et la remercier. Puis il a répondu spontanément, comme il aime souvent le faire, aux questions de cinq jeunes, touchant à l'Ecriture, à l'amour, à l'apostolat, à la vocation et au rapport science et foi.

"La Bible -a dit Benoît XVI en réponse à un étudiant désirant savoir si l'Ecriture est toujours Parole de Dieu- ne peut être lue comme un simple livre d'histoire... La Parole divine ne se manifeste pas dans un genre académique mais en priant et en demandant à Dieu de nous aider à la comprendre".

Puis il a conseillé aux jeunes de lire aussi les "maîtres de la Lectio Divina...en harmonie avec le Peuple de Dieu, en communion avec l'Eglise, qui transmet la Parole divine de siècle en siècle".

Il a ensuite rappelé que l'on trouve en tête de l'Ecriture une indication sur l'amour: "L'homme quittera père et mère pour suivre une épouse et être une seule chair, une seule vie. Nous disposons depuis le début d'une prophétie de ce qu'est le mariage, définition qui se retrouve exactement dans le Nouveau Testament... Il s'agit d'un sacrement du Créateur, inscrit dans l'être humain même. Il ne s'agit donc pas d'une invention de l'Eglise".

A propos de l'apostolat, le Saint-Père a dit qu'il s'agissait avant tout de "rendre Dieu présent dans notre société et dans notre vie... Lui qui nous a montré le visage de Jésus qui nous a aimé jusqu'à la mort a vaincu la violence".

Le Pape a alors raconté sa propre vocation sacerdotale: "J'ai grandi dans un monde très différent du votre. Il existait un état de christianité et il était naturel d'aller à l'Eglise, mais nous vivions aussi sous le régime nazi qui prophétisait une société sans prêtres. Face à cette culture brutale et inhumaine, je compris que l'Evangile et la foi nous indiquaient la voie juste... La beauté de la liturgie et de la théologie" m'a aidé à découvrir ma vocation."

"Certes, les difficultés n'ont pas manqué et je me demandais comment vivre toute une vie de célibat, conscient de ce que la théologie ne suffisait pas à faire un bon prêtre... Parfois le manque de courage ou d'humilité, de confiance et d'ouverture m'ont fait me demander ce qu'attendait de moi le Seigneur". Le sacerdoce "est une grande aventure que l'on ne peut vivre qu'avec courage et dans la confiance de ce que le Seigneur ne nous abandonne jamais".

Enfin, Benoît XVI a traité du rapport entre science et foi, expliquant que si la mathématique est issue de l'intelligence humaine et correspond à des lois objectives de la nature, il "faut reconnaître la préexistence d'une volonté créatrice... Si on ne peut démontrer tel ou tel projet, l'option majeure du christianisme est celle de la rationalité et de la raison avant tout"... "Il existe deux possibilités", a alors affirmé le Saint-Père, "soit Dieu existe ou il n'existe pas, et il serait remplacé par une raison créatrice ou l'irrationnel. Et s'il n'y a pas Dieu c'est qu'il existe le chaos".

Pour clôturer la rencontre, le Pape a remis symboliquement à quelques jeunes une bible "comme lampe pour éclairer le chemin", leur rappelant que Jean-Paul II fut "un grand témoin de la Parole de Dieu", avant de se rendre avec un groupe de jeunes prier sur la tombe de son prédécesseur dans les cryptes vaticanes. (source : VIS)

Retour aux dépêches