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du 7 au 9 avril 2006 (semaine 14)
 

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2006-04-09 - France
AU TERME DE L'ASSEMBLÉE DES ÉVÊQUES.

L’Assemblée des évêques de France avait trois thèmes principaux pour les travaux de sa réunion de printemps à Lourdes. La réforme des structures de la Conférence, les groupes traditionnalistes et les problèmes de la jeunesse.

" Tout d’abord, nous avons mené à bien le dernier volet de la réforme des structures de notre Conférence. Celle-ci a été une œuvre de longue haleine et certains ont pu se demander en cours de route si nous aboutirions. Avec plaisir nous en voyons aujourd’hui le terme. Un des signes symboliques de l’achèvement de ce travail a été le vote des statuts et du règlement intérieur de notre Conférence. Ils ont été adoptés. Nous pouvons donc présenter désormais le texte de ces nouveaux statuts à la Congrégation des Evêques pour approbation.

... "Au cours de cette Assemblée, nous devions parler des services nationaux. Il s’agissait de préciser à ces services la teneur de la mission que nous leur confions dans le contexte actuel de la vie et de la mission de l’Eglise en France.

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"Le regroupement de beaucoup de ces services dans la Maison de la Conférence, avenue de Breteuil, facilitera les concertations et les collaborations. Nous avons souhaité ce regroupement tant la synergie dans le travail de ces services nous paraît importante et nécessaire. Le sentiment d’œuvrer à une mission commune en sera renforcé.

... "Au cours de notre Assemblée, nous avons eu une information sur l’état des chantiers des groupes de travail que nous avons demandé de mettre en œuvre au Comité Etudes et Projets. Ils nous fourniront sur les thèmes retenus (Enseignement catholique, anthropologie fondamentale, vie et ministère des prêtres aujourd’hui dans les communautés chrétiennes) des éléments de réflexion et de travail dans les mois qui viennent ou lors de notre prochaine Assemblée de novembre.

Pour ce qui est de l'existence de groupes traditionnalistes et de leurs demandes, vis-à-vis du risque de disssocier la communauté diocésaine, "c
haque évêque a du faire face pastoralement à cette situation en constante évolution. Notre échange a montré que beaucoup portaient la préoccupation de bien articuler l’accueil de la diversité avec la sauvegarde de l’unité de l’Eglise diocésaine : comment reconnaître la place dans l’Eglise d’une diversité de sensibilités liturgiques et d’animations ecclésiales, sans pour autant contribuer à faire naître des Eglises parallèles qui n’auraient pas de liens entre elles ?

... Nous sentons qu’il y a là un enjeu ecclésiologique et pastoral important. Nous sommes prêts, comme évêques, à nous engager dans ce vrai travail de communion. C’est pourquoi la mise en place d’une structure juridique qui risquerait de distendre les liens de ces fidèles avec leur pleine appartenance à leur Eglise diocésaine ne nous paraît pas opportune.

Le malaise de la jeunesse apparaît comme révélateur d’une crise profonde de notre société. " Nous avions prévu de revenir lors de cette Assemblée sur « les violences urbaines » pour réfléchir sur qu’elles exprimaient de notre société, de ses problèmes, de l’échec d’un modèle d’intégration. Les événements liés à la loi sur le « Contrat Première Embauche » (CPE) ont légèrement déplacé notre réflexion. Ils ne l’ont pas pour autant rendu caduque. Car, c’est bien la même interrogation qui rebondit aujourd’hui avec plus de force encore : à travers ces événements que percevons-nous comme crise profonde de notre société ?

..."Notre pays se trouve, une fois encore, secoué par une crise sociale et politique de grande ampleur. En octobre et novembre derniers, c’étaient les « violences urbaines », expression de la souffrance de jeunes, en grande partie issus de l’immigration, en mal de formation et d’avenir, qui exprimaient leur refus de la discrimination et de la marginalisation. Aujourd’hui, à travers la contestation du CPE, c’est, de nouveau, la souffrance de la jeunesse qui s’exprime, mais cette fois dans le domaine des études et de l’entrée dans le monde du travail. Nous ne pouvons pas ne pas entendre cette souffrance des jeunes, cette angoisse face à leur avenir."

..."Il est grand temps que notre société se donne les moyens de mettre en œuvre cette réflexion, dans une perspective européenne, ouverte sur toutes nos solidarités internationales. Cela ne peut se faire sans donner la parole, sans échange. L’Eglise, dans le plein respect de la laïcité, est prête, pour sa part, à y contribuer. (source : CEF)

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