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du 10 au 12 avril 2006 (semaine 15)
 

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2006-04-12 - Sri Lanka
L'ADOPTION D'UNE LOI ANTI-CONVERSION.

Malgré les promesses du nouveau gouvernement de respecter la liberté religieuse, les chrétiens craignent l'adoption prochaine par le Parlement de Colombo d'une loi anti-conversion qui les mettrait en danger. 

Les membres du Comité chargé d'examiner la dernière version du projet de loi viennent d'être nommés. S'ils l'approuvent, il ne restera plus qu'au Parlement de l'adopter en votation finale. Les chrétiens et les minorités religieuses se disent "alarmés" face aux dangers de la nouvelle loi. Ils affirment que si le vote n'est pas secret, il sera difficile à quiconque de s'opposer à la dangereuse législation intitulée ”Bill on Prohibition of Forcible Conversion"

La semaine dernière, le président du Parlement sri-lankais, W.J.M. Lokubandara, a nommé les 19 membres du Comité législatif permanent chargé d'examiner la version ultime du texte du projet de loi, avant sa lecture finale au Parlement. Les minorités religieuses demandent au président Mahinda Rajapakse – élu en novembre dernier - de respecter les  promesses faites alors aux citoyens.

La proposition du "Bill on Prohibition of Forcible Conversion" a été faite en juillet 2004 par le parti des moines bouddhistes Jathika Hela Urumaya (Jhu). La législation prévoit que tout individu est tenu d'informer de sa conversion les autorités locales dans un délai donné. Elle dispose également que “personne ne convertira ou cherchera à convertir des personnes d'une autre religion par la force ou par des moyens frauduleux”. Celui qui enfreindra la loi encourra une peine de détention jusqu'à cinq ans ou une amende allant jusqu'à 1.500 dollars.

Si les nouveaux convertis sont des femmes, des enfants, des malades, des détenus, des réfugiés, des étudiants, des membres des forces armées ou
de la police, ou encore des handicapés physiques ou mentaux, les accusés pourront être condamnés à une peine allant jusqu'à sept ans de prison et à une amende d'un montant pouvant atteindre 5.000 dollars.

En août 2004, la Cour suprême avait statué sur ce projet de loi, déclarant deux points non compatibles avec  l’article 10 de la Constitution, qui garantit la liberté religieuse et le droit d'avoir ou d'adopter une religion ou un credo de son propre choix. (source : Eglises d'Asie-EDA)

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