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du 17 au 19 avril 2006 (semaine 16)
 

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2006-04-19 -
POUR QUE CESSE LA DIVISION DE L'ÉGLISE ORTHODOXE RUSSE.

Le patriarche de Moscou Alexis II a appelé l'Eglise orthodoxe russe en exil à abandonner ses accusations de collaboration avec les bolcheviques à l'encontre du métropolite Serge, alors en charge de l’Église.

Interrogé par des journalistes russes sur les relations avec l'Église en exil, appelé aussi "Église hors frontière", le patriarche a réaffirmé qu'il n'y avait "pas de raisons" pour maintenir la division "entre le patriarcat et ceux qui, aux temps difficiles de la révolution (de 1917) s'étaient trouvés à l'étranger". Il a appelé "cette partie de l'Eglise en exil qui continue à accuser l'Eglise dans la patrie de collaboration avec les bolcheviques" à "revoir sa position".

"La cible principale de reproches en la matière est habituellement le métropolite Serguiï qui, en 1927, a adressé aux autorités soviétiques un appel à ne pas considérer l'Eglise comme une organisation contre-révolutionnaire, ce qui a été accueilli par une partie de l'émigration russe comme une collaboration avec le régime blasphématoire", a poursuivi Alexis II.

Pour Alexis II, cette démarche du métropolite Serge n'était qu'une "tentative de sauver l'Eglise, de faire cesser les exécutions de prêtres pour "contre-révolution", en montrant que l'Eglise faisait siennes les joies et les chagrins de la Patrie".

Mais le patriarche fait d'autres remarques. L'Eglise orthodoxe russe "hors frontière" perd de plus en plus sa spécificité russe au contact des autres pays.

Enfin, il rappelle que c'est le métropolite qui, le 22 juin 1941 (le jour de l'attaque allemande contre la Russie), soit deux semaines avant le discours similaire de Staline, avait lancé un appel au peuple soviétique à défendre sa patrie.

Cette déclaration du patriarche de Moscou intervient à un mois d'un Saint-Synode de l'Eglise russe en exil qui doit se tenir à San Francisco et se pencher sur les questions de réunification dans un processus de réunification, qui, lancé en mai 2004, avec la visite du chef de la diaspora orthodoxe, le métropolite Lavr, progresse à un rythme lent. (source : itar-tass - information : rossiiskaia gazeta)

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