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FlashPress - Infocatho
du 27 au 30 avril 2006 (semaine 17)
 

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2006-04-30 -
RESPECTER LES CONDITIONS DE LA BÉATIFICATION DES SAINTS.

Dans un message qu'il vient d'adresser à la Congrégation des causes des saints, Benoît XVI insiste sur la «différence substantielle entre canonisations et béatifications», en même temps qu'il en précise les procédures.

Il en résume les conditions : la «haine de la foi» pour un martyre ; la certification du «miracle» par l'autorité ecclésiale après l'avis médical ; la «réputation de sainteté» indispensable pour commencer un procès diocésain.

"Dès l'origine -écrit-il- l'Eglise a été très attentive aux procédures portant les Serviteurs de Dieu à la gloire des autels. Les causes des saints ont été considérées comme des affaires majeures, tant par la noblesse du sujet traité que par son incidence sur la vie du Peuple de Dieu".

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"L'expérience de plus de vingt années des textes actuellement en vigueur permet de prévoir désormais une Instruction pour le traitement des enquêtes diocésaines en matière de causes des saints, confiée à l'action des évêques locaux". Ceci constitue le première sujet examiné par la congrégation et l'instruction "entend faciliter l'application des normes à suivre, destinées à garantir le sérieux des recherches" lors de l'examen des vertus, du martyre et des miracles."

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"On ne saurait engager une cause en béatification ou canonisation en absence de cette réputation de sainteté vérifiée, de la part de personnes reconnues pour leur cohérence évangélique et leurs grands mérites ecclésiaux et sociaux".

Pour ce qui est du miracle exigé : "Le miracle en la matière constitue la confirmation divine du jugement exprimé par les autorités ecclésiastiques à propos de la vertu de vie... Je souhaite que cette réunion plénière approfondisse le sujet à la lumière de la tradition de l'Eglise, de la théologie moderne et des preuves scientifiques. N'oublions pas que l'examen des manifestations miraculeuses relève de la compétence des scientifiques et théologiens, et que le dernier mot revient à la théologie, seule en mesure de donner à l'événement une interprétation de foi... Mais il faut aussi considérer la pratique ininterrompue de l'Eglise, qui fixe la nécessité d'un miracle matériel et non simplement moral".

La question du martyre est plus complexe encore ."Si le motif définissant le martyre, écrit le pape, demeure invarié, le Christ étant la source et le modèle, le contexte culturel du martyre a évolué notamment de la part du persécuteur, car il est de plus en plus délicat de définir une explicite 'haine de la foi chrétienne'... Interviennent des facteurs divers, de nature politique ou sociale.

..." Il faut certainement établir des preuves irréfutables de la disponibilité au martyre et l'acceptation du sacrifice sanglant par la  victime. Mais il faut aussi définir l'existence directe ou non et moralement certaine de la haine de la foi du persécuteur. Sans cet élément il n'y a pas de martyre véritable, selon la doctrine constante, théologique et juridique, de l'Eglise".

Enfin, Benoît XVI rappelle sa volonté  de distinguer les béatifications des canonisations et leurs modalités en fonction d'une distinction substantielle entre les deux, désirant ainsi que le rite de béatification revête une forme visible dans les Eglises particulières et réservant au Souverain Pontife la tâche de proclamer le culte universel d'un Serviteur de Dieu. (source : VIS)

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