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2006-05-04 - Chine
L'ÉVÊQUE DE HONG KONG ET CEUX DE L'INTÉRIEUR.

L'archevêque de Hong Kong, le cardinal Joseph Zen Ze kiun, a réclamé la suspension des négociations engagées avec Pékin tout en exprimant l’espoir que les autorités chinoises veilleraient à ce que de tels actes ne se reproduisent pas.

Dans un communiqué officiel, à la veille de ces ordinations, le cardinal Zen Ze-kiun aréagi en des termes forts, regrettant l’action de ceux qui exercent des pressions sur les évêques "officiels" de Chine pour qu’ils prennent part à ces ordinations épiscopales. Cette remarque est importante car l’évêque de Hongkong y voit un geste délibéré visant à nuire aux négociations qui existent depuis quelques mois entre Pékin et le Vatican.

Le 2 mai, il a publié un nouveau communiqué, invitant les personnes concernées à renoncer à l’ordination ", le P. Liu Xinhong, comme évêque de l’Anhui. "Le Vatican, a-t-il en outre déclaré le cardinal au service chinois de la BBC, devrait suspendre les négociations, car Pékin a annihilé la confiance placée en lui. "Ils" négocient et parallèlement mettent les gens devant le fait accompli. C'est vraiment déloyal".

Ces ordinations sont donc à mesurer à l'échelle des relations internes de l'Association patriotique avec les communautés officielles d'une Église dans laquelle les évêques et ces communautés aspirent à vivre de plus en plus en communion avec l'Église universelle, respectueux des lois de leur pays, mais sans interférence de l'idéologie politique. Or l'un des deux nouveaux évêques de l'Eglise patriotique chinoise, Liu Xihong, 40 ans, est considéré comme "une personne proche du gouvernement", souligne Asianews. Or le Vatican avait refusé son ordination en février, précise l'agence catholique.

Selon des sources catholiques locales, les fidèles de la province, où les communautés "clandestines" sont fortes – surtout dans le nord et le nord-ouest de la Province de l’Anhui –, ne voient pas l’accession à l’épiscopat du P. Liu d’un bon œil. Que ce soit au sein des communautés "clandestines" mais aussi au sein des communautés "officielles", les prêtres et les fidèles n’accepteront pas de travailler avec un évêque qui n’a pas reçu sa nomination du pape, ont précisé ces sources.

Selon l'agence "Eglises d'Asie", afin de prévenir tout éventuel trouble lors de la messe d’ordination, la Sécurité publique a intensifié ses contrôles, notamment sur les responsables laïcs de communautés catholiques. Toujours selon les mêmes sources, des responsables de communautés ont donc quitté leur domicile, à titre préventif, afin d’éviter une interpellation.

Selon un responsable d'une communauté "clandestine", le P. Liu Xinhong, qui est informé depuis déjà quelques mois du refus de Rome de le voir accéder à l’épiscopat, pourrait se retrouver isolé au sein de son diocèse. Il en sera sans doute de même pour le P. Ma Yinglin qui vit habituellement à Pékin où il exerce d’importantes responsabilités dans les structures officielles de l’Eglise. Secrétaire général du Conseil des évêques de Chine, qui tient lieu de Conférence des évêques "officiels", il est aussi l’un des vice-présidents de l’Association patriotique. Il fait partie des trois représentants du clergé catholique qui siègent à l’Assemblée nationale populaire. (source et information : Eglises d'Asie-EDA)

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