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du 1 au 4 mai 2006 (semaine 18)
 

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2006-05-04 - Royaume-Uni
LA RÉGULARISATION DES SANS-PAPIERS.

Lors de la messe de Saint Joseph, patron des travailleurs et devant quelques 2000 personnes, l’archevêque de Westminster, le cardinal Cormac Murphy O'Connor, a appelé lundi 1 mai à régulariser la situation des immigrants sans papiers.

"N'est-il pas temps d'envisager, comme l'ont fait d'autres pays, des moyens de régulariser la situation de ceux qui travaillent dans ce pays et n'ont pas de casier judiciaire, pour le bénéfice de notre économie et pour leur permettre de jouer un plus grand rôle dans la société", a-t-il dit lors de son sermon à la Cathédrale de Westminster.

"Les immigrés clandestins ne devraient pas être considérés comme des criminels. personne ne quitte son pays pour chercher du travail dans un autre à moins d'être désespéré".

"La présence dans la ville de Londres de centaines de milliers de travailleurs sans papiers crée de la misère sociale. Travaillant dans l'ombre, ils sont plus vulnérables à l'exploitation, moins chers que les autres travailleurs".

Pour honorer les immigrés, la messe était animée par un choeur africain, et un groupe de salsa brésilien, tandis que des lectures et prières ont été dites en polonais, lituanien, albanais, arabe et portugais.

La messe a été suivie d'un rassemblement devant le parvis de la cathédrale où se sont retrouveés d'autres dirigeants religieux et des syndicalistes. Etaient notamment présents le secrétaire général du Conseil des Musulmans de Grande-Bretagne, principale organisation représentant la communauté musulmane, Sir Iqbal Sacranie, et le vice secrétaire général du puissant syndicat TGWU, Jack Dromey.

"Nous assistons dans le Londres du XXIe siècle à une exploitation des travailleurs immigrés aussi grave qu'au XIXe siècle, a commenté Jack Dromey, également trésorier du Parti travailliste. "Ce sont des gens bien qui vivent dans la pauvreté, travaillent 70 à 80 heures par semaine, sont exploités par des propriétaires qui exigent des loyers énormes pour qu'ils vivent à cinq ou six dans la même pièce. Le traitement de nombreux travailleurs immigrés à Londres au XXIe siècle est une honte pour la nation", a-t-il poursuivi. (source : presse et Agence Apic)

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