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du 1 au 4 mai 2006 (semaine 18)
 

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2006-05-04 - Kosovo
LA LÉGALISATION DE L'AVORTEMENT.

L’avortement va être légalisé au Kosovo afin d’éviter des avortements illégaux et dangereux et d’autre part de mettre en place un véritable planning familial. Mais de nombreuses instances religieuses s’y opposent.

L’Assemblée du Kosovo a approuvé un projet de loi qui autorise l’avortement jusqu’à la dixième semaine de grossesse. La plupart des députés kosovars sont même s’ils se disent sans doute athées appartiennent pourtant aux deux principales religions du Kosovo, la religion musulmane et la religion catholique. Indépendamment de leur croyance, les députés n ‘ont consulté aucun des représentants de ces deux religions, qui sont évidemment contre ce projet de loi.

Alors que les représentants religieux soutiennent que l’avortement est le plus grand pêché que puisse commettre une femme ou un couple, par cette loi, l’institution suprême du pays a précisé clairement sa position sur la question. Jusqu’à présent, beaucoup de femmes se faisaient avorter illégalement jusqu’à six mois de grossesse. Aujourd’hui, l’interruption volontaire de grossesse est légale jusqu’à la dixième semaine.

La religion musulmane interdit rigoureusement l’avortement sans raison médicale, mais si la santé de la mère ou de l’enfant est en danger, la Charia prévoit l’interruption dans des délais précis. Selon Shefqet Krasnqi, professeur à la Faculté des Etudes islamiques, « si l’interruption de grossesse se fait sur des bases justifiées, inch’allah, c’est permis, mais ce n’est pas bien si c’est sans raison médicale. Si c’est après 120 jours, c’est haram, c’est absolument interdit ». « Je ne pense pas que les députés aient consulté quelqu’un, déclare-t-il, ils ne se préoccupent pas du pêché ou du hallal, ce qui les intéressent c’est de voter des lois européennes qui sont en accord avec les standards européens ».

Le P. Shan Zefi, chancelier du diocèse du Kosovo, rappelle que la religion catholique protège la mère et l’enfant dès les premiers moments de la vie, et ce jusqu’à la mort : « dès le moment de la conception et jusqu’à la mort, l’Église catholique défend l’homme, il est absolument interdit de détruire ce que Dieu a uni. Dès le premier moment, pour l’Église catholique, l’embryon est un être humain et pas après dix semaines ». Il souligne également que ce principe a toujours été celui de l’Église depuis les origines. (information : courrier des Balkans)

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