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du 12 au 14 mai 2006 (semaine 19)
 

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2006-05-14 - Colombie
NON A CES MENACES D'EXCOMMUNICATION.

La Cour constitutionnelle de Colombie demande à la hiérarchie catholique de mettre un terme aux menaces d'excommunication après la promulgation d'une loi sur une dépénalisation partielle de l'avortement.

Cette dépénalisation est partielle, car elle n’est applicable qu’en cas de malformations du foetus, de risque de décès pour la mère ou de viol. "Il n'y aura pas de délit d'avortement en cas de risque pour la vie ou la santé de la mère, attesté par certificat médical (...) grave malformation du foetus qui risque de ne pas survivre (...) ou à la suite d'un acte sexuel sans consentement, de viol ou d'insémination artificielle", indique le texte de la Cour.

"Notre décision a été prise de plein droit, en application d'une Constitution d'un État laïc qui doit être respectée", a déclaré le président de la Cour constitutionnelle Jaime Cordoba, le vendredi 12 mai.

Le magistrat Jaime Araujo a pour sa part expliqué que cette loi "ne contraignait personne à avorter" et que les médecins catholiques pouvaient également refuser de pratiquer l'avortement au nom de l'objection de conscience.

Le jeudi 11 mai, le cardinal Pedro Rubiano, archevêque de Bogotá, avait déclaré: "Tous ceux qui pratiquent un avortement, même protégés par la loi, seront automatiquement excommuniés. La peine concernera également ceux qui les aident à avorter". Vendredi, le vice-président de la Conférence épiscopale colombienne, Mgr Ivan Marin, qui a rappelé que l'excommunication est la sanction la plus grave de l'Eglise catholique, a dénoncé les pressions des organisations des Nations Unies en faveur de cette loi sur l'avortement partiel.

Selon les organisations féministes, quelque 350.000 avortements clandestins sont réalisés dans des conditions très pénibles chaque année en Colombie et 10% d'entre eux provoquent la mort des femmes avortées. (information : ACI)

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