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FlashPress - Infocatho
du 8 au 11 mai 2006 (semaine 19)
 

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2006-05-11 -
L'IGNORANCE RELIGIEUSE EN EST LA CAUSE.

Sans nommer le livre et le film "Da Vinci Code", le cardinal Poupard dénonce l'ignorance religieuse ce que semble confirmer le sondage qui témoigne du fait que près d'un tiers des Français (31%) y voient des faits réels concernant la vie du Christ.

En effet 31 % des Français connaissant le roman "Da Vinci Code", dont l'adaptation au cinéma sort le 17 mai sont prêts à croire qu'il s'inspire de faits réels concernant la vie du Christ selon un sondage publié début maipar le mensuel Science et Vie.
24% en sont tout à fait convaincus, 7% estimant que le roman mélange littérature ésotérique et faits réels, selon ce sondage réalisé par l'institut BVA les 21 et 22 avril sur un échantillon de 1006 personnes.

Selon ce même sondage, publié en marge d'un dossier sur Jésus, beaucoup de Français ont sur ce sujet une vision pour le moins approximative des rapports entre fiction et réel. Plus d'un quart (27%) des personnes connaissant la célèbre relique estiment ainsi que le Saint-Suaire a bien recouvert le corps du Christ, seulement 11% sachant que c'est l'oeuvre d'un artiste et 18% qu'elle date du Moyen-Age, comme l'ont démontré différentes datations au carbone 14.

Intervenant en ouverture de la 7e Journée de réflexion sur le catholicisme et la littérature du 19e siècle, qui s'est dérouléà
Rome les 9 et 10 mai 2006, dont le thème
"la littérature entre réalité et fantastique: la leçon anglo-américaine", lui permettait d'aborder ces productions, le président du Conseil pontifical pour la culture, n’a pas directement cité le roman de Dan Brown, ni le film de Ron Howard, mais il a longuement évoqué “le grand revival“ des romans fantastiques “fondés sur des thèmes (…) pillés à l’histoire, à l’art, au monde religieux“ et “la production littéraire anglo-saxonne“ qui ont "massivement conquis le marché et l’attention des lecteurs“ souvent “en quête de sacré et de mystère".

Face à un tel succès, il est "nécessaire de s’interroger sur la relation entre cette forme de littérature et la vision religieuse
chrétienne, avec son histoire et ses valeurs, présente de façon plus ou moins explicite dans toutes ces œuvres et chez leurs auteurs". Quant aux auteurs, dit encore le cardinal Poupard, "le résultat est bien différent dans la manière de rapporter le point de vue chrétien", selon qu’ils sont croyants ou non.

"Pour celui qui connaît l’histoire de l’Eglise, ce n’est pas la première fois que se manifeste un phénomène de ce type, mais le fait nouveau est "l’ignorance religieuse, l’ignorance tout court".... "L’absence de culture de base, rend difficile le discernement entre le conte, le fantastique, et l’attaque, même subtile, à l’histoire et aux valeurs représentées et vécues par l’Eglise".

Mais le cardinal Poupard n'entend pas en rester à une simple critique. Optimiste, il a rappelé que "chaque défi peut devenir une
opportunité de grandir, de mûrir, qui donne toujours plus de conscience et de responsabilité, s’il est accueilli comme tel et affronté avec intelligence et bon sens" (source : VIS - information : Conseil pour la Culture)

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