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2006-05-21 - Canada
L'ÉGLISE RAPPELLE LE VRAI SENS DES MOTS.

"Tabernacle", "Hostie", "Ciboire", ces trois termes, empruntés au langage ecclésial, peuvent aujourd'hui être lus, en grosses lettres rouges, sur des affiches publicitaires qui ornent les murs des stations du métro de Montréal.

Ces mots, utilisés comme juron o comme exclamation dans le langage populaire québécois, proviennent d'un héritage religieux. C 'est aussi le cas des mots "sacrement", "Christ" et "calice". Prononcés avec l'accent québécois venus de l'ancienne France, ces termes sont habituellement proféréspar des gens en colère. Au Québec, ces expressions sont appelées des "sacres" et lancer de telles exclamations équivaut à "sacrer".

A côté de ces mots, et en caractères plus petits, les affiches en donnent la signification du mot. "Petite armoire fermant à clé, qui occupe le milieu de l'autelet contient le ciboire", lit-on, par exemple, sur l'affiche intitulée " Tabernacle".

Créées par l'agence de publicité Bos, ces affiches illustrent la campagne de financement annuelle de l'archevêché de Montréal. Elles rappellent aussi quel est l'héritage religieux du Québec, sans pour autant critiquer ceux qui prononcnt ces jurons. "Nous sommes convaincus que bien des enfants de dix ans apprendront pour la première fois ce qu'est un ciboire ou un tabernacle".

Cette campagne sera utile aux adultes en attirant leur attention avec ce concept publicitaire. "Il faut savoir oser pour interpeller les adultes qui ont oublié et les plus jeunes pour qui ces mots n'ont peut-être jamais eu de véritable sens", déclare Lucie Martineau, l'attachée de presse de l'archevêque de Montréal.

Par cette audacieuse campagne publicitaire,  l'archevêché de Montréal veut financer des paroisses en milieu défavorisé et l'éducation à la foi. En 2005, la campagne de financement avait permis de recueillir l'équivalent de 1'200'000 euros.(source : apic - information : CCCB)

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