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du 18 au 21 mai 2006 (semaine 20)
 

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2006-05-21 - Inde
NEW DELHI REJETTE LES CRITIQUES DU PAPE.

New Delhi a rejeté les critiques de Benoît XVI au sujet "des signes dérangeants d'intolérance religieuse" en Inde que le pape avait évoqué en recevant les lettres de créance du nouvel ambassadeur près le Vatican. Mais les faits sont là.

"Il est de notoriété universelle que l'Inde est un pays démocratique et laïque dans lequel les fidèles de tous les fois religieuses jouissent de droits égaux", a déclaré le ministère indien des Affaires étrangères dans un communiqué diffusé le vendredi 19 mai. "La Constitution de l'Inde établit que toutes les personnes ont une égale liberté de conscience et le droit de professer, pratiquer et propager librement leur religion", a ajouté le ministre.

En effet Benoît XVI recevant jeudi les lettres de créance du nouvel ambassadeur de l'Inde , Amitava Tripathi, avait tenu un discours encourageant l'Inde à la démocratisation, à la lutte contre l'extrémisme et à la coopération pacifique avec le Pakistan, mais déplorant aussi "les signes dérangeants d'intolérance religieuse qui ont troublé certaines régions du pays".

Il avait égalemnt évoqué "la tentative condamnable de légaliser des restrictions clairement discriminatoires au droit fondamental à la liberté religieuse". Celles-ci, a dit le pape, "doivent être fermement rejetés non seulement comme anticonstitutionnels, mais aussi comme contraire aux idéaux les plus élevés des pères fondateurs de l'Inde".

Selon plusieurs médias indiens, Benoît XVI faisait allusion à la tentative de certains Etats indiens d'interdire "les conversions forcées", soutenue par les nationalistes hindous du principal parti d'opposition Bharatiya Janata Party (BJP), et qui affirme que les missionnaires chrétiens usent de méthodes agressives pour convertir des gens au sein de la population hindoue en les attirant par des avantages financiers et éducatifs.

Sans vouloir en faire tour l'inventaire, on peut noter que cette année, les nationalistes du BJP ont introduit une loi contre les "conversions forcées" dans l'Etat du Rajasthan, mais que le gouverneur de l'Etat a ensuite refusé de promulguer. Au Madhya Pradesh, plusieurs chrétiens ont été arrêtés cette année pour prosélytisme chrétien.

Dès le s
amedi, le porte-parole du BJP, Prakash Javadekar, rejetait les critiques du pape. "Il y a beaucoup plus de liberté que dans n'importe quel autre pays. La liberté de religion n'autorise pas la conversion par la force ou la séduction". Et le , a-t-il dit, cité par l'agence Press Trust of India (PTI).

Ashok Singhal, leader du parti de droite Vishwa Hindu Parishad (VHP), Ashok Singhal, ironisait : "Le Vatican est un Etat. Est-ce qu'on peut faire du prosélytisme et convertir des chrétiens au Vatican? " (information : presse et agence PTI)

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