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du 15 au 17 mai 2006 (semaine 20)
 

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2006-05-17 -
LE BOYCOTT D'UN PEUPLE EST TOUJOURS INJUSTE.

Le patriarche latin de Jérusalem Michel Sabbah a dénoncé, lors de la conférence de presse qu'il a donnée à Paris dans le cadre de la rencontre organisée par l'Oeuvre d'Orient, que l'arrêt de l'aide internationale aux Palestiniens était inadmissible.

"Le boycott d'un peuple est toujours injuste", a-t-il déclaré. "On ne peut pas démolir un peuple pour démolir un régime"...
"Ce n'est pas juste de boycotter un gouvernement qui a été élu par un peuple dans des élections imposées par la communauté internationale et selon des critères de la communauté internationale", a ajouté Mgr Sabbah, lors de sa conférence de presse au Club de la presse arabe.

En effet l'Union Européenne et les Etats-Unis ont gelé leur aide transitant par l'Autorité palestinienne, et exigent pour la reprendre que le Hamas, qui figure sur leurs listes d'organisations terroristes, renonce à la violence et reconnaisse Israël.

Pour Mgr Sabbah, "la France est le pays le plus conscient de la problématique du Moyen-Orient" et elle "traite avec l'élément humain dans le Moyen-Orient".

Cette situation avait été évoquée par le président français Jacques Chirac, qui avait reçu Mgr Sabbah et cinq autres patriarches catholiques orientaux. Selon Mgr Sabah, M. Chirac a parlé "de ses efforts pour débloquer la situation, pour trouver des moyens pour pouvoir dépasser ce boycott".

"La France et la communauté internationale ont compris qu'elles sont rentrées dans une opération fausse, injuste, à l'égard du peuple palestinien", a analysé le patriarche latin. Elles "veulent trouver des possibilités de faire marche arrière. J'espère qu'elles y arriveront", a-t-il dit, précisant que cela reviendrait à "donner tout l'appui nécessaire à ce peuple palestinien".

Ces aides "sont une obligation de la communauté internationale parce que cette oppression imposée au peuple palestinien depuis 50 ans, ce n'est pas seulement le produit du conflit Israël-Palestine (...) c'est une oppression imposée également par l'action, ou l'inaction, de la communauté internationale". L'aide financière n'est cependant pas suffisante à ses yeux car "donner du pain, c'est bien, mais un peuple a besoin de sa liberté avant son pain quotidien pour l'obtenir tout seul et ne pas rester à la merci de tout le monde". (information : oeuvre d'Orient)

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