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du 25 au 28 mai 2006 (semaine 21)
 

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2006-05-28 - Jeudi 25 - Varsovie
PROMOTEUR DE LA RENCONTRE DE L'HOMME AVEC DIEU.

Benoît XVI a consacré aux prêtres sa première rencontre avec l'Église polonaise, ce qui n'est pas sans signification dans le sens des orientations qui sont les siennes. Cette rencontre s'est déroulée dans la cathédrale St. Jean de Varsovie.

Il a commencé son discours en évoquant la mémoire du Cardinal Stefan Wyszynski, baptisé par les Polonais le "Primat du Millénaire", qui en s'abandonnant au Christ et à sa Mère, a su servir fidèlement l'Eglise malgré des épreuves douloureuses et continues".

Puis il a dessiné le profil idéal des prêtres, affirmant que les fidèles attendaient d'eux "une seule chose : qu'ils promeuvent la rencontre de l'homme avec Dieu". Et il le résume ainsi : "On ne demande pas au prêtre d'être un expert en économie, en bâtiment ou en politique", mais qu'il soit "un expert de la vie spirituelle".

Après avoir demandé aux prêtres de croire "dans la puissance du sacerdoce", il leur a dit: "Ne nous laissons pas prendre par la hâte, comme si le temps dédié au Christ en prière silencieuse était un temps perdu... Il ne faut pas se décourager par le simple fait que la prière demande un effort, ni par l'impression que Jésus ne parle pas. S'il reste silencieux, il agit".

... "Dans un monde où il y a tant de bruits, tant de désarrois, l'adoration silencieuse de Jésus caché dans l'hostie est nécessaire. Soyez constants dans la prière d'adoration et enseignez-la aux fidèles. Ils trouveront en elle, et plus particulièrement les personnes éprouvées, réconfort et lumière".

Le pape a ensuite expliqué que "les fidèles n'attendent qu'une chose des prêtres, qu'ils soient des spécialistes dans la promotion de la rencontre de l'homme avec Dieu. Ils ne demandent pas au prêtre d'être experts en économie, en travaux publics ou en politique. Ils lui demandent d'être un expert de la vie spirituelle". Certains y voient une allusion directe au religieux dirigeant Radio Maryja. Mais on sait par ailleurs que le pape a confié au supérieur rédemptoriste du P. Tadeusz Rydzyk le soin de régler cette affaire fort complexe.

Et Benoît XVI a continué : "Face aux tentations du relativisme ou de la permissivité, il n'est absolument pas nécessaire que le prêtre connaisse tous les courants d'une pensée aujourd'hui si mouvante. Les fidèles veulent qu'il soit témoin de l'éternelle sagesse contenue dans la parole révélée. La sollicitude pour la qualité de la prière personnelle et pour une bonne formation théologique porte ses fruits dans la vie".

"La vie sous l'influence du totalitarisme a pu provoquer une tendance inconsciente à se dissimuler sous un masque extérieur, avec la conséquence d'avoir cédé à une certaine forme d'hypocrisie, a précisé Benoît XVI. Clairement ceci ne favorise pas des relations fraternelles authentiques et peut mener à l'égoïsme. En réalité, nous grandissons en maturité affective quand nos coeurs adhèrent à Dieu. Le Christ a besoin de prêtres qui soient mûrs, forts, capables de cultiver une paternité spirituelle authentique. Pour que ceci se produise, les prêtres doivent être honnêtes avec eux-mêmes, s'ouvrir à leur directeur spirituel et avoir confiance dans la divine miséricorde".

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Nous croyons que l'Église est sainte, mais qu'il y a des pécheurs parmi ses membres. Nous devons rejeter le désir de s'identifier seulement avec ceux qui sont sans péché. Comment l'Église a-t-elle pu exclure les pécheurs de ses rangs ? C'est pour leur salut que Jésus s'est incarné, est mort et est ressuscité. Nous devons donc apprendre à vivre avec sincérité la pénitence chrétienne.

Aujourd'hui, l'Église en Pologne relève un énorme défi pastoral : comment ne pas s'inquiéter des fidèles qui ont quitté le pays. Le fléau du chômage oblige beaucoup de gens à partir à l'étranger. C'est un phénomène répandu à une vaste échelle. Quand des familles sont divisées de cette façon, quand les liens sociaux sont brisés, l'Église ne peut pas rester indifférente. Il est nécessaire que les personnes qui partent, soient accompagnées de prêtres qui, en se reliant avec les Églises locales, assument le travail pastoral au milieu des émigrés.

Puis il a conclu en leur demandant: "Servez tout le monde; soyez accessibles dans les paroisses et les confessionnaux, accompagnez les nouveaux mouvements et les associations, soutenez les familles, ne négligez pas les jeunes, souvenez-vous des pauvres et des laissés-pour-compte".

A la fin de la rencontre et avant de quitter la cathédrale, le Pape a prié devant les tombes de deux Primats de Pologne, les cardinaux Stefan Wyszynski (1901-1981) et August Hlond (1881-1948). (source : VIS)

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