Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 28 au 30 mai 2006 (semaine 21)
 

-
2006-05-30 - Lisbonne
EXIGEANTE, L'ÉTHIQUE N'EST PAS UNE CONTRAINTE.

Lors du récent congrès mondial des entrepreneurs chrétiens et des associations patronales catholiques, le cardinal Martino a rappelé que
les valeurs morales ne sont pas des ennemies de l’activité économique, mais ses amies les plus sûres.

"
L’éthique n’est pas une contrainte pour une entreprise, mais une opportunité qui en qualifie l’efficacité et les objectifs“, a-t-il affirmé devant les membres du 22e Congrès mondial des responsables chrétiens d'entreprises qui s’est tenu à Lisbonne du 25 au 27 mai.

Pour le président du Conseil pontifical "Justice et Paix", qui s’adressait aux membres de l’Union internationale des associations patronales catholiques (Uniapac), les valeurs morales comme la responsabilité, la solidarité, la justice et le respect des droits humains, “ne sont pas des ennemies de l’activité économique, mais ses amies les plus sûres, même si elles sont très exigeantes“.

"Les dimensions sociales, éthiques et même religieuses sont étroitement liées à l’économie, à l’entreprise et au profit... les vertus civiques, le maintien des liens familiaux, les liens de réciprocité et religieux produisent aussi des effets économiques d’une grande importance dans et hors de l’entreprise".

Après "une
longue période d’incompréhensions et d’équivoques entre l’Eglise et le monde de l’entreprise, il y a place à une conception positive du marché, mais aussi à la condamnation unanime de l’“idolâtrie du marché et du profit, antireligieuse, inhumaine et socialement insupportable".

Il
s’est élevé contre "le protectionnisme et la fermeture" entre les Etats du nord et ceux du sud. Pour lui, il faut tout faire, pour favoriser au contraire "l’accès aux plus pauvres au marché mondial“. Il a en outre rejeté l’idée d’une aide économique aux
entreprises des pays pauvres “sous la forme de prêt ou de transfert de technologies obsolètes“, sans “participation au risque“ et sans “exportation d’un savoir-faire en entreprise“ vers le sud.

"Les coûts économiques sont toujours aussi des coûts humains et les coûts humains ont toujours une retombée économique“, a finalement souligné le cardinal. (source : Agence Apic)

Retour aux dépêches