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FlashPress - Infocatho
du 8 au 11 juin 2006 (semaine 23)
 

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2006-06-11 -
LE TRAFIC DES FEMMES DURANT LA COUPE DE FOOT.

La Coupe du Monde de football est commencée, mais les Églises ont élévé la voix pour dire le scandale que représente pour l'Allemagne et la FIFA la véritable traite d'êtres humains que représente l"importation" de 40 000 prostituées en cette occasion.

Cette importation, menée d'une manière systématique, est accompagnée par l'implantation d'un complexe de 3 000 m2 à Berlin.

Le Comité central de la Conférence des Eglises européennes (KEK), a approuvé la déclaration suivante :

" A la veille de la Coupe du monde, qui sera suivie partout avec passion et plaisir, nous formons le voeu et la prière que cet événement sera source de joie pour tout le monde. Cependant, l’inquiétude grandit au sujet du trafic de femmes vers l’Allemagne pour la prostitution forcée. Le trafic d’êtres humains est un crime épouvantable qui doit être combattu avec la plus grande fermeté. Le respect de la dignité humaine des victimes doit être pleinement assuré. Elles doivent bénéficier de l’aide et de l’assistance les plus efficaces possibles."

"Le Comité Central de la Conférence des Eglises européennes soutient l’Eglise protestante allemande (EKD) et le Diakonisches Werk de l’EKD (son organisme de travail diaconal et social) dans son engagement pour lutter contre le trafic des femmes. La campagne « Abpfiff » (coup de sifflet final) menée en Allemagne a eu un écho considérable, atout important dans la lutte contre le trafic d’êtres humains."

Les décisions comme celles du Parlement européen le 15 mars 2006 ne servent à rien. On le voit dans un pays qui appartient à l'Union Européenne. Toutefois, le trafic d’êtres humains prend de telles proportions que d’autres actions et décisions politiques s’imposent.

La KEK déclare que "
l’engagement doit se poursuivre après la Coupe du monde. D’autres manifestations sportives ou commerciales ont des effets similaires. C’est pourquoi il importe de rester vigilants face à ce crime ; de telles occasions ne doivent pas servir de marché pour le crime organisé. Nous appelons donc les Eglises de toute l’Europe à amplifier la lutte contre le trafic lors de ces manifestations."

En France,les Églises ont également demandé aux autorités frnçaises d'être attentives à des initiatives qui se développent en des circonstances similaires.

Ainsi, le président de la Fédération Protestante, le pasteur Jean Arnold de Clermont, avait écrit au président Jacques Chirac. Dans sa lettre il déclarait notamment :"
Je sais la complexité de la lutte contre de tels réseaux. Je sais aussi combien, au niveau européen, il est difficile d'avancer sur ce sujet entre pays abolitionnistes à l'égard de la prostitution et pays en acceptant la légalisation. Il suffit de voir comment la prochaine Coupe du Monde de football en Allemagne permet, dans le cadre de la légalisation de la prostitution, le développement, au vu et au su de tous, d'une véritable traite d'êtres humains avec l'"importation" de 40 000 prostituées sur son territoire et l'implantation d'un complexe de 3 000 m2 à Berlin."

Il ajoutait :"
Ceci démontre combien il serait important que ce sujet soit abordé dans les interventions que vous-même et le gouvernement aurez l'occasion de faire en relation avec la commémoration de l'abolition de l'esclavage. Ce serait un appui important pour toutes les personnes et les associations qui luttent contre ce fléau, certes séculaire, mais aggravé par la création de réseaux organisés."

Le président de la République française lui a répondu le 29 mai en lui disant comprendre sa démarche, d'autant plus "qu'elle rejoint le discours qu'il a prononcé lors de la première journée de commémoration de l'esclavage et de son abolition."... "Le droit du commerce international ne saurait ignorer les principes fondamentaux des droits de l'homme."

..." J'ai demandé, ajoute le président de la République, au gouverement en liaison avec nos partenaires européens, une initiative internationale visant à ce que les entreprises qui auraient sciemment recours au travail forcé puissent être poursuivies et condamnées par les tribunaux nationaux." (information : FPF)

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