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du 21 au 24 juin 2006 (semaine 25)
 

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2006-06-24 -
LA SECRÉTAIRERIE D'ÉTAT ET L'ÉGLISE ROMAINE.

La désignation d'un nouveau secrétaire d’État, le cardinal italien Tarcisio Bertone, peut signifier la première étape d’une nouvelle configuration de la Curie, où certains dicastères retrouveraient un poids et une autonomie plus importants.

Durant le
long règne du cardinal Sodano, la Secrétairerie d’État a progressivement vu son importance croître au sein du gouvernement du Saint-Siège. Pour le plus grand agacement des chefs de dicastères, dont le cardinal Ratzinger, qui avaient parfois le sentiment, confie l’un d’eux, « d’un écran dressé entre eux et le pape ».

Sur les 193 articles de cette Constitution promulguée par Jean-Paul II en 1998, qui règle le fonctionnement des services romains, neuf seulement concernent la Secrétairerie d'État. Son rôle est ainsi défini : "La Secrétairerie d’État aide étroitement le Souverain Pontife dans l’exercice de sa charge suprême." C’est en peu de mots, beaucoup de pouvoirs.

La Secrétairerie d’État est composée de deux sections, l’une « pour les affaires générales », l’autre « pour les relations avec les États », une sorte de ministère des affaires étrangères. En pratique, les cloisons ne sont pas étanches, et les deux sections partagent certaines attributions. La responsabilité de la Secrétairerie d’État s’exerce sur trois niveaux : aider le pape pour la rédaction de ses documents, lui permettre de gouverner le reste de la curie, et enfin le conseiller dans ses rapports avec le monde – qu’il s’agisse des Églises locales (1re section) ou des gouvernements civils (2e section).

T
ous les textes importants du pape passent par elle, où ils sont préparés, revus, annotés et traduits dans le lieu le plus discret du Vatican : chaque personne qui y est recrutée prête un serment de « secret pontifical ».

Au-delà de cette charge de collaboration directe, la Secrétairerie d’État aide aussi le pape à gouverner le reste de la Curie, c’est-à-dire, «entretenir des rapports avec les dicastères, restant sauve leur autonomie, et coordonner leurs travaux». Coordination, terme vague, qui forme en réalité le pivot du travail de la Curie, et fait du Secrétaire d’État une sorte de premier ministre. Rien d’important ne peut sortir d’un dicastère sans passer par la Secrétairerie d’État, à l’exception de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Ainsi, c’est la Secrétairerie d’État qui prépare toutes les nominations de la Curie relevant du pape. Elle assure la responsabilité de la communication en particulier la salle de presse du Vatican qui dépend d’elle. Elle exerce une «vigilance» sur l’Osservatore Romano et Radio-Vatican.

La Secrétairerie d’État est enfin le passage obligé des relations entre le pape et le monde. Avec les Églises locales, d’abord, par le biais des nonciatures, qui sont sous sa responsabilité. La première section (affaires générales) est divisée en partie selon les langues : chaque groupe linguistique traite, pour les pays de cette langue, des rapports des nonciatures sur l’état des Églises locales, prépare les dossiers remis au pape sur les diocèses lors des visites ad limina.

Avec les pays, c’est encore à travers la Secrétairerie d’État que se jouent les relations diplomatiques, ce qui en fait le seul service politique et diplomatique du Saint-Siège. La Secrétairerie d’État gère enfin les rapports avec les organismes internationaux, et les liens avec les ambassades étrangères près le Saint-Siège. La seconde section porte la responsabilité des relations diplomatiques du Saint-Siège, par exemple la rédaction de concordats ou autres accords, et représente le Saint-Siège au sein des organismes internationaux. (information : Service de presse du Vatican-VIS)

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