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FlashPress - Infocatho
du 25 au 29 juin 2006 (semaine 26)
 

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2006-06-29 -
LE CHRISTIANISME ET LA RELIGION JUIVE.

Il existe un lien indissoluble entre christianisme et hébraïsm, tout en permettant aux convertis non-juifs de conserver leur culture sociologique", a déclaré Benoît XVI lors de l'audience du mercredi 28 juin. Ainsi est née une estime et un respect réciproques".

C'est saint Jacques "le Mineur" qui a permis ainsi "ce lien indissoluble qui, malgré des graves incompréhensions successives, tendaient à sauvegarder ce qu'il y a de fondamental dans les deux traditions".


Le Pape a d'abord rappelé que cet Apôtre eut "un rôle déterminant au sein de l'Eglise de Jérusalem. Durant le Concile apostolique tenu après la mort de Jacques le Majeur, il fut le premier a affirmer que les "gentils" pouvaient être admis dans l'Eglise sans être soumis à la circoncision".

"Saint Paul -a ajouté le Pape- le cite même avant Pierre et lui donne le surnom de Colonne de cette Eglise...Les judéo-chrétiens le considéraient comme leur référence principale". Avec Pierre,  "il a contribué à dépasser et même intégrer la dimension judaïque du christianisme à l'exigence de ne pas forcer les païens aux exigences de la loi mosaïque".

"Grâce à cela, deux résultats importants et complémentaires furent acquis, qui sont toujours valides: le lien indissoluble entre christianisme et hébraïsme...et la conservation de leur culture sociologique par les convertis d'origine païenne... Ainsi est née une estime et un respect réciproques qui, malgré des graves incompréhensions successives, tendaient à sauvegarder ce qu'il y a de fondamental dans les deux traditions".

Dans les Lettres catholiques qui sont attribuées à Jacques le Mineur dans le Nouveau Testament, ce dernier insiste "fortement sur la nécessité de ne pas réduire la foi à une pure déclaration verbale et abstraite, mais de l'exprimer par les œuvres". Jacques nous invite aussi "à la constance dans l'épreuve...et à la prière confiante pour obtenir la sagesse de Dieu, grâce à laquelle on finit par comprendre que les vraies valeurs de la vie ne résident pas dans les richesses passagères, mais dans le partage de nos richesses avec les pauvres".

Pour la seconde semaine consécutive, le pape a abrégé sa
catéchèse en raison de la chaleur estivale sur Rome, avec des températures qui oscillent autour de 35 degrés à l'ombre. “Vu la grande chaleur, je voudrais m'arrêter seulement sur un aspect de ma réflexion“, avant de préciser aux fidèles qu'ils trouveraient “la catéchèse tout entière dans L'Osservatore Romano“, le journal du Saint-Siège.

Le pape a alors lu un tiers de sa catéchèse en italien, puis les résumés en français, anglais, allemand et espagnol, dont voici le texte français : "Chers Frères et Sœurs, Aux côtés de Jacques «le Majeur», fils de Zébédée, les Actes des Apôtres évoquent un autre Jacques, dit «le Mineur», faisant partie des douze Apôtres choisis personnellement par Jésus, et désigné comme étant «fils d’Alphée». Saint Paul, qui lui attribue une apparition particulière du Ressuscité, à l’occasion de sa venue à Jérusalem, le nomme avant Simon-Pierre et le qualifie aussi de «colonne» de l’Église.

"L’acte le plus important accompli par Jacques au sein de l’Église primitive fut son intervention au sujet des rapports difficiles entre les chrétiens d’origine juive et ceux qui venaient du paganisme. Nacquit alors une estime réciproque et un respect qui, malgré de regrettables incompréhensions ultérieures, tendaient à sauvegarder ce qui caractérisait chacune des deux parties. Dans le canon des Écritures, nous trouvons aussi une Lettre portant le nom de Jacques, qui insiste beaucoup sur la nécessité de ne pas réduire la foi à une pure déclaration verbale ou abstraite, mais de la manifester en accomplissant de bonnes œuvres et de nous abandonner entre les mains de Dieu. Ainsi, saint Jacques demeure aujourd’hui encore un maître de vie". (source : VIS)

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