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2006-07-03 - LA FORCE DE DIEU COMBLE LA FAIBLESSE HUMAINE.

En la fête des saints Pierre et Paul, Benoît XVI a évoqué la situation de l'Église : "Toujours et encore, la petite barque de l'Eglise est chahutée par les bourrasques des idéologies qui y font pénétrer l'eau et qui semblent la condamner à chavirer."

Il a présidé en la Basilique vaticane la célébration eucharistique avec 27 archevêques métropolitains provenant de 17 pays, à qui il a remis le pallium, signe de l'unité des Églies locales avec le Siège Apostolique de Rome.

Étaient également présents, les membres d'une délégation du patriarche oecuménique de Constantinople venue, selon la tradition, assister à la messe, et guidée cette année par Mgr Ioannis (Zizoulas), Métropolite de Pergame et Président de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre catholiques et orthodoxes. Mgr Kallistos (Timothy Ware), Évêque de Diokleia, assistant de l'archevêque de Thyateira et de Grande Bretagne et l'Archimandrite Dionysius Papavasileiou, accompagnaient le métropolite de Pergame.

Au cours de l'homélie, le Pape a rappelé que "Pierre confesse à Jésus de le reconnaître comme Messie et Fils de Dieu, et c'est sur cette base que lui ait confiée sa tâche particulière à travers trois images: le rocher qui devient pierre de fondation ou pierre angulaire, l'image des clés et celle de lier et délier".

Il a fait remarquer que "le moment de la promesse (de Pierre) marque un changement décisif dans le cheminement de Jésus, le Seigneur s'achemine maintenant vers Jérusalem,...vers la Croix". C'est dans ce contexte que le Pape affirme que "l'Eglise souffre également aujourd'hui. En elle, le Christ est constamment moqué et visé; on cherche toujours à le chasser du monde. Toujours et encore, la petite barque de l'Eglise est chahutée par les bourrasques des idéologies qui y font pénétrer l'eau et qui semblent la condamner à chavirer. Et c'est justement dans l'Eglise souffrante que le Christ est victorieux. Malgré tout, la foi en Lui reprend toujours force".

"Le Seigneur -poursuit le Saint-Père- reste dans sa barque, sur le bateau de l'Eglise. Ainsi, également dans le ministère de Pierre se révèle d'une part la faiblesse de ce qui est propre à l'homme, mais également la force de Dieu; c'est justement dans la faiblesse des hommes que le Seigneur manifeste sa force".

Le Pape a précisé qu'une des tâches de Pierre est "de ne jamais permettre que la foi se convertisse en une mue, il doit toujours la rafraîchir, même devant la croix et face à toutes les contradictions du monde".

Parlant des trois trahisons de Pierre, Benoît XVI a dit que "par cette chute, et avec lui l'Eglise de tous les temps, il doit apprendre que sa force seule n'est pas suffisante pour construire et guider l'Eglise du Seigneur.... Même si Pierre semble fort et capable, dès la première épreuve il échoue".

"Pour tous ceux qui dans l'Eglise ont des responsabilités, pour tous ceux qui vivent mal les confusions du temps présent, pour les grands comme pour les petits, nous disons: Seigneur tourne-toi vers nous de nouveau, aide-nous à nous relever de toutes nos chutes et prends-nous dans tes bonnes mains".

Benoît XVI a rappelé que le Seigneur confie aussi à Pierre la tâche de présider "la communion universelle et la maintenir présente dans le monde comme unité bien visible".

Au terme de son homélie, il salué les archevêques métropolitains nommés cette année, et s'est adressé à la délégation du patriarche œcuménique : "Je remercie Sa Sainteté Bartolomée Ier et le Saint Synode de ce geste de fraternité, qui met en évidence le désir et l'engagement de progresser plus rapidement sur la chemin de la pleine unité invoquée par le Christ pour tous ses disciples. Nous partageons le vif désir exprimé par le patriarche Atenagoras et Paul VI de boire ensemble au même calice et de manger ensemble le Pain, qui est le même Seigneur. Prions en ce jour pour que ce don nous soit rapidement concédé". (source : VIS)

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