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du 10 au 16 juillet 2006 (semaine 28)
 

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2006-07-16 - Côte d'Ivoire
LE MINISTÈRE DE GUÉRISON ET SES ABUS.

Les prêtres de Côte d'Ivoire demandent à leurs évêques de mettre de l'ordre durant les prières de guérison qui se déroulent dans les églises et parfois s'éloignent de ce que l'Église peut admettre.

L'Union fraternelle du clergé ivoirien (UFRACI) a dit son souhait de voir les évêques de Côte d'Ivoire prendre toutes les dispositions utiles pour que les séances de guérisons organisées sur toute l'étendue du territoire national respectent l'orthodoxie de la foi et la discipline de l'Église pour le bonheur du peuple de Dieu. C'est en substance le communiqué final du 26ème congrès de l'UFRACI lors de la messe de clôture, le jeudi 6 juillet dernier, à Cocody.

"Ministère sacerdotal et prière de guérison dans une société en crise ; sorcellerie, fétichisme, exorcisme vie matérielle des prêtres", était le thème de ce congrès qui s'est déroulé au Grand séminaire Saint-Coeur de Marie d'Anyama. Le clergé ivoirien ayant constaté l'anarchie qui règne lors des prières de guérison se permet d'en appeler aux évêques.

"La prière pour obtenir de Dieu une guérison étant un service de l'Eglise, elle doit être dite selon les règles prescrites par l'Eglise en communion avec l'évêque du lieu", a indiqué le communiqué lu par le secrétaire général de l'UFRACI, l'abbé Ambroise Vanga. Les directives en vigueur, a-t-il, rappelé, sont celles édictées par la Congrégation pour la doctrine de la foi dans son "Instruction sur les prières pour obtenir de Dieu la guérison" du 14 septembre 2000.

En outre, il a recommandé que les prêtres se familiarisent avec le document et se l'approprient. "Tout prêtre est charismatique. Il devrait pouvoir mettre ses charismes au service de la communauté. Aussi, le congrès invite-t-il vivement tous les prêtres à s'y intéresser et à prendre cela en compte dans leur apostolat".

Le clergé a par ailleurs rappelé aux communautés nouvelles que la fonction d'enseigner dans l'Eglise catholique requiert un minimum de formation reconnue et authentifiée par l'autorité compétence. Il a exhorté les fidèles à réfréner leur quête du sensationnel et de l'émotionnel, qui parfois peut frôler sorcellerie et même fétichisme.

Quant au président de l'UFRACI, l'abbé Paul Vanga, il a conseillé aux fidèles d'éviter de taxer certains prêtres de charismatiques et d'autres de non charismatiques. Il y a des prêtres qui sont dans la communion de leur évêque et c'est à cet évêque de décider ce qu'il en est. (source : Allafrica)

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