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FlashPress - Infocatho
du 16 au 23 juillet 2006 (semaine 29)
 

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2006-07-23 - Philippines
CES PRIORITÉS RESTENT DES PRIORITÉS.

A l'issue de leur assemblée plénière, les évêques réaffirment les priorités définies au début de cette année,
lorsque cette année 2006 a été décrétée « Année de l'action sociale » et ils demandent qu'en soient approfondies les lignes de réflexion.

Mgr Angel Lagdameo, archevêque de Jaro, qui a rendu publique, le 10 juillet, la Lettre pastorale rédigée à ce sujet, intitulée : « Etre pasteur et être prophète de l'espérance ».

Les évêques écrivent qu'ils joignent leur voix aux groupes qui dénoncent « la multiplication des assassinats extrajudiciaires, qui visent des journalistes, des personnes engagées dans le champ social, (...) et que la rumeur dit être tués par des éléments issus des forces armées ».

Ils dénoncent de la même manière, « sans équivoque  les assassinats commis par la Nouvelle armée du peuple, d'obédience communiste, et d'autres groupes rebelles, soulignant qu'une bonne partie de ces meurtres ne sont jamais rapportés par les médias mais « sont connus de nous, dans nos diocèses ».

L
a Conférence épiscopale rappelle également qu'il y a urgence à mettre en ouvre la doctrine sociale de l'Eglise, face à une actualité marquée par « des problèmes de société brûlants ». Et pour cela ils réitèrent leur position adoptée au début de cette année. Oui, disent-ils, « certains aspects de notre Constitution peuvent appeler à des amendements et à des retouches  mais, non, les évêques « n'apportent pas leur soutien à des efforts hâtifs visant à changer la Loi fondamentale du pays sans mener une vaste consultation et un large débat que de tels changements nécessitent ».

Ils précisent qu'ils « respectent » les initiatives prises par certains - dont un évêque catholique - pour destituer la présidente Arroyo, mais la Conférence épiscopale, en tant que corps, « ne pense pas, dans les circonstances actuelles, que favoriser une procédure en destitution soit un moyen permettant d'établir la vérité ». Une destitution, insistent-ils, n'est pas constructive, à moins que les parties en présence témoignent « de leur souci vrai pour le bien commun ».

Ils se déclarent
« profondément troublés » par les tentatives, au plan législatif ou dans la conduite des affaires de l'Etat, visant « à affaiblir, voire à détruire, les valeurs religieuses si précieuses concernant la nature de la vie humaine, la nature du mariage, défini comme l'union d'un homme et d'une femme, la nature de la procréation et les valeurs présidant à la formation de la jeunesse ». Des projets de loi au sujet du contrôle des naissances, de l'éducation sexuelle à l'école, du mariage homosexuel et de la santé reproductive laissent la famille philippine « bien mal servie » et « très sérieusement menacée ». Les catholiques sont encouragés à agir pour que ces projets de loi ne se concrétisent pas en loi. (source : Eglises d'Asie-EDA)

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