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FlashPress - Infocatho
du 23 au 30 juillet 2006 (semaine 30)
 

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2006-07-30 -
LA PUISSANCE DE L'AMOUR DE DIEU

Le dimanche 23 juillet, après-midi, Journée de prière pour la paix au Moyen-Orient, Benoît XVI a longuement évoqué le mystère de la paix de Dieu et de la violence des hommes :"Seigneur où est l'efficacité de son sacrifice ?"

Commentant la lecture biblique de l’Apôtre Paul (Ep. 2, 13-18), devant l'assistance réunie dans l’église paroissiale de Rhèmes Saint-Georges au Val d’Aoste, le Pape a rappelé que par sa mort le Christ a surmonté l’inimitié et nous a tous unis dans sa paix. Mais aujourd’hui, frappés par le contraste avec la réalité que nous voyons, vu qu’“il y a encore une guerre entre chrétiens, musulmans et juifs; qu’il y en a d’autres qui fomentent la guerre et que tout est encore plein d’inimitié, de violence”, nous sommes tentés de dire au Seigneur: “Où est l’efficacité de ton sacrifice? Où est dans l’histoire cette paix dont nous parle ton Apôtre?"

"Nous ne pouvons, nous hommes, résoudre le mystère de l’histoire - poursuit le Saint-Père, le mystère de la liberté humaine de dire “non” à la paix de Dieu. Nous ne pouvons résoudre tout le mystère de la relation entre Dieu et l’homme, de son action et de notre réponse. Nous devons accepter le mystère”. A la violence il oppose justement le contraire: l’amour jusqu’au bout, sa Croix.

Parmi les éléments de réponse que le Seigneur apporte à notre question, le Pape cite “la grande réalité de la communion de l’Eglise universelle, de tous les peuples, le réseau de la Communion eucharistique, qui transcende les frontières des cultures, des civilisations, des peuples, des époques”. Dans le Corps du Christ il y a des îlots de paix dans le monde: “les grands saints de la charité ont créé des “oasis” de cette paix de Dieu dans le monde, qui ont toujours allumé de nouveau sa lumière, et ont toujours été de nouveau capables de réconcilier et de créer la paix. Il y a des martyrs qui ont souffert avec le Christ, ont donné ce témoignage de la paix, de l’amour qui met une limite à la violence."

... "Le Seigneur a triomphé sur la Croix. Il n’a pas triomphé par un nouvel empire, par une force plus puissante que les autres et capables de les détruire... Telle est la nouvelle façon de vaincre de Dieu: à la violence il n’oppose pas une violence plus forte. A la violence il oppose justement le contraire: l’amour jusqu’à la fin, sa Croix. Telle est l’humble façon de vaincre de Dieu: par son amour - et seulement ainsi - il met une limite à la violence. C’est une façon de vaincre qui nous apparaît très lente, mais c’est la vraie façon de vaincre le mal, de vaincre la violence, et nous devons nous fier à cette façon divine de vaincre”.

Le Pape poursuit ainsi: "Aujourd’hui dans un monde multiculturel et multireligieux, nombreux sont tentés de dire: “Il vaut mieux pour la paix du monde entre les religions, les cultures, de ne pas trop parler de la spécificité du Christianisme, c’est-à-dire de Jésus, de l’Eglise, des Sacrements. Contentons-nous des choses qui peuvent être plus ou moins communes.

... "Mais ce n’est pas vrai. Dans ce moment justement - à une époque où l’on abuse du nom de Dieu - nous avons besoin du Dieu qui a triomphé sur la croix, non par la violence mais par son amour. Nous avons justement besoin en ce moment du Visage du Christ, pour connaître le vrai Visage de Dieu et pour apporter ainsi la réconciliation et la lumière à ce monde”.

Enfin le Saint-Père a conclut son discours en nous rappelant que ce que nous pouvons faire, c’est rendre témoignage de l’amour et de la foi, “c’est surtout élever un cri vers Dieu: nous pouvons prier! Nous sommes certains que notre Père écoute le cri de ses fils”. (source : Agence Fides)

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