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2006-07-30 -
POUR UNE COMMISSION "VÉRITÉ ET RÉCONCILIATION".
Les Églises d'Afrique du Sud ont appelé lundi leur gouvernement à inviter les parties en guerre au Proche-Orient à se rencontrer dans leur pays, pour les aider à "négocier et mettre fin au conflit" en s'inspirant de leur "Commission vérité et réconciliation".
Cette "Commission Vérité et Réconciliation" (TRC) sud-africaine a permis au cours des années de réaliser un véritable processus de réconciliation dont on constate les résultats dans ce pays jadis déchiré par l'apartheid. A son exemple, certains pays de la région des Grands Lacs, en Afrique, engagent le même processus.
Le Conseil des Églises sud-africaines (SACC) appelle dans un communiqué le gouvernement sud-africain à "inviter des représentants des parties en conflit - incluant les dirigeants israéliens, palestiniens et libanais - à se rencontrer en Afrique du Sud pour négocier et mettre fin au conflit" au Moyen-Orient.
"Il n'y aura pas de vainqueur dans ce conflit, sans règlement négocié accompagné par un processus de réconciliation", inspiré de l'expérience sud-africaine de TRC, ajoute le Conseil des Églises. Il estime que cette expérience pourrait "être adaptée et utilisée" au Moyen-Orient, avec Pretoria pour facilitateur et un comité international comme superviseur.
La TRC a été mise en place en 1995 par l'Afrique du Sud pour explorer ses "peurs" et ses "douleurs" après le traumatisme d'un demi-siècle d'apartheid. En huit ans de travaux, elle a recueilli les témoignages de quelque 21.000 victimes ou auteurs d'atrocités commises pendant l'apartheid. Ses recommandations ont abouti à des compensations financières pour les victimes ou leurs familles, mais aussi et surtout a apaisé les divers protagonistes du drame sud-africain. (information : presse - ENI)
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