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2006-08-06 - Zimbabwe
POUR SORTIR DE LA CRISE ÉCONOMIQUE.

Regroupées au sein du Conseil des Eglises du Zimbabwe (ZCC), les Eglises catholique, anglicane et pentecôtistes du Zimbabwe poursuivent leur action pour sortir le pays de la crise, travaillant ensemble autour d’un plan commun.

Sollicitées par le président Robert Mugabe, ces Eglises abordent, dans ce document, les différents points qui posent problème. Il s’agit par exemple, d'une réforme constitutionnelle que le Conseil estime absolument nécessaire. Selon le porte-parole du conseil, Mgr Trevor Mahanga, le document devait être prêt au plus tard fin juillet.

Il sera ensuite soumis au président Mugabe, pour recueillir son avis, puis au chef de l'opposition, Morgan Tsvangirai. "Après consultation de tous les acteurs, nous présenterons notre document final au chef de l'État comme vision de l'Eglise "pour la résolution de la crise que traverse le pays depuis sept ans. Il pourra l'utiliser comme plan d'action", a indiqué le P. Mahanga, porte-parole du ZCC.

"Nous ne pouvons pas laisser les choses continuer à se détériorer alors que les Zimbabwéens sont capables de résoudre leurs propres problèmes".

Cette initiative des Eglises fait suite à un récent appel du président Mugabe à tous les citoyens qu’il a invité à unir leurs efforts pour sortir le pays de la crise. Il avait nommément appelé les Eglises à s’impliquer dans la recherche desolutions à la crise du pays. "Laissez l'Eglise venir montrer là où il y a des imperfections", avait-il déclaré lors d'une récente cérémonie religieuse.

En revanche, certains hommes politiques de l’opposition ne sont favorables à l’implication des Eglises pour sortir de la crise. Nelson Chamisa, porte-parole de l’une des factions dissidente du Mouvement pour le Changement Démocratique (MDC), principal parti de l’opposition, a estimé que le pays a d’abord besoin de solutions politiques.

"Nous croyons certes aux Saintes Écritures qui disent 'Aide-toi, le Ciel t'aidera'. Mais l'intervention divine seule ne nous sortira pas de ce désordre. Nous avons aussi besoin d'effort physique et humain ", a-t-il indiqué à la presse.

Fin mai, le Zimbabwe a enregistré un d'inflation record de 1200%. Le taux de chômage se situait à 70%, alors que des pénuries des principaux produits de base étaient déplorées. La crise a été en partie provoquée par plusieurs années de sécheresse, mais également par une réforme agraire précipitée et menée avec violence, ayant entraîné une chute de la production agricole. (source : Allafrica)

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