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2006-08-13 - Pologne
L'ÉGLISE RÉTICENTE A REMUER LES FAITS DU PASSÉ.

L'Eglise polonaise estime que rendre public le nom des prêtres ayant collaboré avec les services communistes est "une action nuisible", et le rappelle au moment où l'édition du week-end du quotidien de Varsovie "Rzeczpospolita", en parle .

Un agent espionnait le Primat de l'Eglise catholique polonaise et le leader syndicaliste Lech Walesa dans les années 1980 et collectait des renseignements sur ces deux personnalités. Dans son édition du week-end, ce journal y consacre une partie de la une et deux pages intérieures.

Les reporters de "Rzeczpospolita" ont découvert l'existence de l'informateur par un rapport des services secrets. En janvier 1981, une délégation du syndicat "Solidarité" (Solidarnosc) dont le leader syndical Lech Walesa a été reçue par Jean Paul II avec Mgr Kazimierz Klus et l'aumônier de Solidarnosc Henryk Jankowski. Trois jours après le retour de la délégation en Pologne, "Delegat" faisait un rapport détaillé sur la visite.

Récemment, le P. Michal Czajkowski, coprésident du Conseil polonais des chrétiens et des juifs, a reconnu avoir été pendant 24 ans agent secret de la police politique communiste. Collaborateur de Tygodnik Powszechny (Hebdomadaire Public), l'une de plus importantes et plus anciennes revues catholiques consacrées à la thématique socioculturelle, et de Wiez (Le Lien), revue socioculturelle catholique, il est également enseignant à l'Université catholique Stefan Wyszynski de Varsovie.

Le P. Czajkowski avait fourni entre 1960 et 1984 de nombreux rapports à la SB, la police secrète du Parti communiste, signés du pseudonyme "Jankowski". Selon l'IPN, l'Institut polonais de la mémoire nationale entre 10% et 15% des prêtres, religieux et laïcs dans l'Eglise auraient collaboré avec la SB. Mais l'Eglise polonaise estime que rendre public le nom des prêtres ayant collaboré avec les services communistes est "une action nuisible pour l'Eglise". (source et information : Apic - KNA)

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