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FlashPress - Infocatho
du 13 au 20 août 2006 (semaine 33)
 

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2006-08-20 - Liban
POUR LE MAINTIEN DE LA CONVIVIALITÉ.

Face aux dangers du sectarisme musulman, les diverses communautés religieuses du Liban veulent le maintien de la
traditionnelle convivialité libanaise, "car nul n'a l'exclusivité à la résistance devant Israël".

Inquiètes face au risque que la récente guerre fait courir à la traditionnelle convivialité libanaise, les diverses communautés religieuses libanaises veulent resserrer les rangs.

Le Conseil des oulémas au Liban, réuni à Dar el-Fatwa sous la présidence du mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, a demandé la convocation d'une réunion urgente entre oulémas sunnites et chiites, dans le but d'organiser une campagne de sensibilisation et d’éveil aux dangers du sectarisme musulman. Il s'agit d'éviter les déchirements et conjurer les risques d'une guerre civile fratricide telle qu'elle se développe en Irak.

Le Conseil des oulémas musulmans a d'autre part souligné l’importance de la décision de déploiement de l’armée au Liban-Sud et dans la Bekaa-Ouest, tout en appelant les Libanais à faire corps autour du gouvernement et de son chef, Fouad Siniora.

De son côté le patriarche maronite Nasrallah Sfeir a reçu le député Robert Ghanem, ancien Ministre de l’Education nationale, qui a insisté sur l’importance primordiale de la solidarité nationale. A propos des récents affrontements avec l'armée israélienne, Robert Ghanem a affirmé, en visant sans aucun doute le Hezbollah, que "personne ne doit s’arroger l’exclusivité de cet acquis de la résistance".

Le patriarche a également reçu jeudi le Père Antoine Daou, président de la commission épiscopale pour le dialogue islamo-chrétien.

Les chefs religieux de la communauté arménienne au Liban, qu'ils soient orthodoxes, catholiques et évangéliques, estiment pour leur part inacceptable que des militaires turcs participent à la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul). Les Arméniens du Liban reprochent à la Turquie de nombreuses violations des droits de l’homme et des conventions internationales.

Dans un déclaration commune, ils écrivent : "Ce pays ne peut être considéré comme un Etat qui parraine la paix, compte tenu de son passé rempli de massacres et de persécutions".
Ils mentionnent en particulier l'occupation par la Turquie d’une partie de Chypre, les massacres perpétrés, "notamment le crime de génocide contre les Arméniens qu’il refuse toujours de reconnaître, le mépris dans lequel il tient les droits des Kurdes", et le pacte de défense commune qui lie la Turquie à Israël.

A la tête d’une délégation de prêtres, l’évêque maronite de Tyr, Mgr Chekrallah Nabil Hajj a rendu visite au patriarche à sa résidence d'été de Dimane. Mgr Nabil Hajj, outre l’assistance de l'Eglise aux familles dont le logement a été détruit ou qui ont perdu leurs sources de revenus, a également rapporté que des lieux de cultes ont été endommagés ou détruits. Il a lui aussi invité les habitants des villages méridionaux à rester attachés à leurs terres et à la convivialité avec leurs compatriotes musulmans. (source : Apic - information : l'Orient-le Jour)

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