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2006-08-31 - COE
LA PROCHAINE SESSION DU COMITÉ CENTRAL DU COE.

Lors de sa prochaine session, le Comité central du Conseil oecuménique des Églises examinera les changements et les défis apparus depuis la Conférence de 1966 sur "Eglise et société" dans un désir d’unité plutôt que celui d'un programme minimaliste.

Le président nouvellement élu du Comité central du Conseil œcuménique des Eglises (COE) en parle parle dans un entretien sur la beauté de la vision œcuménique et de l'enthousiasme qu'elle suscite, du scandale que constitue la division des chrétiens et de son rêve de voir les Eglises accepter de se laisser renouveler de manière à vivre l'unité de la famille chrétienne.

Dans son premier rapport au Comité central, Walter Altmann a déclaré "qu’il ne faut pas voir le mouvement œcuménique comme s’il était construit sur le plus petit dénominateur commun". Bien au contraire, il est "animé par une vision beaucoup plus élevée et motivante ". Cette vision est "l’unité complète et visible entre les Eglises", fondée sur l’unité donnée par l’Esprit Saint" par l’évangile et le baptême" et reçue "dans la foi".

" Cela étant, ajoute-t-il, "l’œcuménisme n’est pas une option, mais une obligation". Le dialogue et la coopération œcuméniques ne représentent pas une sorte de planification stratégique mais bien plutôt "une passion pour l’unité". Celles et ceux qui se sont engagés dans l’œcuménisme conçoivent "la communion complète" comme son objectif premier, sans pour autant perdre de vue les "divisions qui existent entre nous" et qui sont "un péché contre Dieu”.

L'Assemblée qui s'est tenue au Brésil avait stipulé que le Conseil devait "en faire moins, mais le faire bien". Elle en avait conclu que le travail du COE devait se concentrer sur quatre "domaines d'engagement" : 1 - unité, spiritualité et mission ; 2 - formation oecuménique ; 3 - une conception globale de la justice ; 4 -une parole publique et un témoignage prophétique face au monde. 

"Précisément à notre époque où les ressources sont réduites, le grand nombre de défis rend les priorités difficiles, et aussi parce que les besoins diffèrent d'une région à l'autre", a affirmé le pasteur Altmann dans un entretien publié par le COE avant la réunion du Comité central. "Mais nous devons concentrer les ressources sur ce qui est essentiel et sur ce que le COE est seul à pouvoir faire pour aider les Eglises."

A l'occasion de cette session, qui se tiendra du 30 août au 6 septembre, une manifestation publique le 4 septembre et un colloque les 5 et 6 septembre sur le thème "Agir ensemble pour transformer" commémoreront le 40e anniversaire de la Conférence d'Eglise et société, organisée par le COE en 1966, et qui a constitué un jalon important de son histoire.

Le secrétaire général du COE, le pasteur Samuel Kobia, a également déclaré que le Moyen-Orient également au centre des débats : "La réponse oecuménique à la question du Moyen-Orient doit s'élargir. Au COE, nous en sommes convaincus". L'approche des Eglises sur la situation au Moyen-Orient devrait être "la plus large possible, en prenant en compte ce que nous pouvons faire avec l'Eglise catholique romaine", a-t-il affirmé aux journalistes. 

L'Eglise catholique romaine n'est en effet pas membre du COE, qui regroupe plus de 340 Eglises anglicanes, protestantes et orthodoxes, mais collabore avec lui sur un certain nombre de questions. 

Le Comité central doit également évoquer certaines questions, notamment le VIH/SIDA, le commerce équitable, ainsi que la détresse des enfants dans les situations de conflit en Afrique. Une attention spéciale devant être portée au Nord de l'Ouganda, théâtre d'une guerre civile qui duredepuis 20 ans. 

La réunion, qui aura lieu au siège du COE à Genève commémorera le 40e anniversaire de la Conférence d'Eglise et société, organisée par le COE en 1966.

La réunion de ce mois sera présidée par le pasteur Walter Altmann, à la tête de la principale Eglise luthérienne au Brésil, élu à ce poste à l'issue de l'Assemblée du COE , réunie au Brésil en février. (source : ENI)

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