-
2006-08-31 -
LE CARDINAL BERTONE CONFIRME LA RÉFORME DE LA CURIE.

Dans un entretien au quotidien italien Il Giornale, le nouveau secrétaire d'État du Saint Siège a défini comment il concevait la charge qui fait de lui le numéro deux du Saint Siège et a confirmé le projet d'une réforme des services de la Curie vaticane.

Les commentaires de Radio-Vatican du 29 août ont souligné d'ailleurs les points essentiels de cet entretien.

Le futur secrétaire d’Etat du Saint-Siège définit ainsi définit son rôle institutionnel : être plus secrétaire de l'Église que secrétaire d'État, plus spirituel que politique. Il est une courroie de transmission pour le pape Benoît XVI et sa mission doit être surtout au service de la mission spirituelle de l'Église, "annoncer l'Évangile dans sa totalité."

Ce salésien piémontais connaît bien Benoît XVI dont il a été le secrétaire au sein de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. et son tempérament le rend tout proche des points de vue et de la manière d'agir du pape. Comme lui, c'est un optimiste plein de finesse et d'humour, en même temps qu'un théologien subtil qui se refuse à des positions abruptes. D'ailleurs il rappelle que la méthode de travail de Benoît XVI est très collégiale, avec une grande capacité de poser des questions, d'être attentif au détail comme à l'essentiel, d’écouter, de valoriser les talents de chacun, aussi bien du plus jeune ou du dernier arrivé.

Pour ce qui est du projet de la Réforme de la Curie, il rejoint la pensée de Benoît XVI qui est d'équilibrer les pouvoirs de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et les services de la Secrétairerie d'Etat, cette dernière ayant pris un poids considérable jusque dans les relations interreligieuses et même oecuméniques. Sans en préciser les modalités, il estime qu'elle doit être plus souple. Il est donc nécessaire de faire le point sur son organisation.

Il a également rappelé la situation au Proche-Orient. Il précise que son rôle va bien au-delà de la diplomatie et de la politique et rejoint la pensée de Benoît XVI. Il demande que le Lban, la Palestine et Israël aient chacun une véritable souveraineté. Mais que, dans le même temps, "Personne n’oublie les chrétiens du Liban." Il s’est enfin félicité que “l’Europe retrouve son rôle de médiation au Proche-Orient“.

Le 29 août 2006, le cardinal Bertone, nouveau secrétaire du Saint-Siège a présidé sa dernière grande célébration comme archevêque de Gênes, et a anoncé le nom de son successeur, Mgr Angelo Bagnasco, jusqu’à présent évêque aux armées. Lui-même prend son poste le 15 septembre. (information : Radio-Vatican)

Retour aux dépêches