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du 1 au 3 septembre 2006 (semaine 35)
 

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2006-09-03 -
UNE ICÔNE DE LA SAINTE FACE DE JÉSUS .

Le pape Benoît XVI s'est rendu vendredi au sanctuaire de Manoppello dans les Abbruzzes pour y vénérer l'icône de la "Sainte Face", dont l'existence avérée remonte au début du 16ème siècle. Il y a effectué une visite d’un peu moins de deux heures.

Benoît XVI ne s'est pas prononcé vendredi sur l'authenticité du voile de Manoppello qu'il a évoqué comme une "icône", insistant sur la nécessité d'avoir "les mains innocentes et le coeur pur" pour "entrer en communion avec le Christ et découvrir son visage".

Le pape a été salué sur son passage par les quelque 7.000 fidèles présents. Il a serré la main de très nombreuses personnes, dont beaucoup de jeunes.

Arrivé vers 10h 00, il s'est recueilli, agenouillé pour un temps d’adoration du Saint-Sacrement, puis il a médité en silence, debout, devant l'icône de sa Sainte Face. Puis, il a salué l'archevêque du lieu, le théologien Mgr Bruno Forte, avant d’adresser à son tour la parole aux personnes présentes dans le sanctuaire : "Qui rencontre Jésus, qui se laisse attirer par lui et est prêt à le suivre jusqu’au sacrifice de sa vie, fait l’expérience personnelle, comme lui l’a faite sur la croix que seul le ‘grain de blé’ qui tombe en terre meurt et porte beaucoup de fruit...La voie du Christ, a-t-il , est la voie de l’amour total qui est vainqueur de la mort ", ajoutant cette affirmation : "Qui vit en Dieu déjà sur cette terre est attiré et transformé par l’éclat de son visage".

Après avoir salué les père capucins qui ont la charge du lieu, il est reparti en hélicopère vers 11h 30. Mgr Bruno Forte, qui est l'archevêque du lieu, et qui est un théologien, a commenté ainsi cette visite :" Un homme d'études comme Benoît XVI ne se prononce que s'il a de la matière pour le faire", ajoutant "ce pèlerinage est personnel et spirituel. Nous ne pouvons pas le considérer comme un jugement. Cela ne devait pas l'être et le pouvait pas l'être.

Le voile de Manoppello, conservé depuis 1606 dans ce monastère ddu centre de l'Italies Abbruzzes, représente le visage d'un homme. Les tenants de l'authenticité de cette image qui représente le visage du Christ lui attribuent une origine miraculeuse, le visage s'y étant selon eux imprimé par contact lors de son supplice, voire au moment de sa résurrection.

L'image du suaire et celle du voile de Manopello "sont, affirment-ils, les deux seules vraies images du Christ, des images qui ne sont pas dues à la main de l'homme", assure le père Pfeiffer.

Une autre relique, dite "le voile de Véronique" (prénom dérivé de l'expression "vera icon", vraie icône) remontant au 8ème siècle est conservée au Vatican.

Comme fut discret Benoît XVI ce vendredi, en parlant "d'icône",
la hiérarchie de l'Eglise catholique a toujours gardé une attitude prudente vis à vis des reliques du Christ: elle n'en fait pas un élément de foi, mais reconnait la religiosité qui les entoure.

Les historiens, s'appuyant notamment sur une datation au carbone 14 réalisée en 1988, ont pourtant établi que la fabrication du linceul vénéré à Turin comme celui qui aurait enveloppé le corps du Christ lors de sa mise au tombeau remontait au Moyen-Age, entre 1260 et 1390.

Mais le culte qui entoure le "saint suaire" ne se dément pas et la croyance populaire a trouvé un précieux relais avec la naissance d'une nouvelle discipline, la "sindologie", un mot dérivé du terme latin signifiant "suaire".

Les "sindologues" contestent les conditions dans lesquelles aurait été faite la datation au carbone 14 et pour eux l'image du Christ pourrait s'être imprimée sur le tissu lors du "flash" de la Résurrection. (source ; VIS)

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