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2006-09-03 -
IL N'Y A AUCUN PROGRÈS SUR LE CHEMIN VERS ROME.

Un an après sa rencontre avec le Pape, le supérieur général de la Fraternité Saint Pie X, estime qu'il n'y a pas eu de développement dans le processus de rapprochement des Lefébvristes avec le Vatican.

Mgr Bernard Fellay ne voit pas en effet de progrès substantiels avec Rome. "Probablement, dit-il, le pape aimerait que les choses aillent plus vite, mais il fait probablement face à une forte opposition venant des cardinaux, de l'intérieur".

À l'issue du chapitre général de la Fraternité qui s'est tenu en juillet, les quarante "capitulants" ont reconduit Mgr Fellay dans sa charge de supérieur général. Ils ont également tenu à faire alors une déclaration commune sur les rapports avec Rome. L'abbé Alain Lorans, directeur du service d’information de la Fraternité saint Pie X, l'a évoquée dans le mensuel "La Nef" du mois de septembre qui a publié son entretien avec Christophe Geoffroy.

Cette déclaration, explique-t-il, montre bien que la question des rapports avec Rome ne se pose pas en ces termes: accord ou pas accord, plus vite ou moins vite. Cette vision, somme toute politique, est étrangère aux "capitulants". "Ils y rappellent quel est l'unique objectif des contacts que nous avons avec les autorités romaines: les aider à se réapproprier la Tradition que l'Église ne peut renier sans perdre son identité, et non la recherche d'un avantage pour nous-mêmes ou le désir d'arriver à un impossible accord purement pratique."

... "Car, comme l'écrivait Mgr Lefebvre à Jean-Paul II, le 2 juin 1988, nous sommes persuadés que le jour où la Tradition retrouvera tous ses droits, « le problème de la réconciliation n'aura plus de raison d'être et l'Église retrouvera une nouvelle jeunesse".

L'abbé Lorans commente également les divergences qui ont semblé apparaître au sein de la Fraternité sur l'opportunité d'un accord pratique avec Rome.

"Le point de vue de la Fraternité, dit-il, a été clairement exprimé par Mgr Fellay dans DICI n'132 de 25 mars 2006. Il s'articule en trois temps: d'abord la réalisation de deux préalables (liberté de la messe tridentine et retrait du décret d'excommunication) pour créer un climat de confiance où les prêtres et les fidèles attachés à la Tradition ne seront plus diabolisés; puis des discussions doctrinales sur les graves problèmes que posent la liberté religieuse, l'oecuménisme, la collégialité... ; et enfin seulement un accord canonique."

Et l'abbé Lorans de conclure :"Or, comme chacun peut le constater, la réalisation de la première étape n'a pas encore eu lieu. Il serait donc prématuré de parler d'accord à court terme".

DICI est l'organe de communication de la maison générale de la Fraternité Saint-Pie X qui se propose de donner un éclairage sur l'actualité dans l'Eglise. Information : NEF - DICI)

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