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FlashPress - Infocatho
du 1 au 3 septembre 2006 (semaine 35)
 

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2006-09-03 - Suisse
NE FERMEZ PAS LA PORTE A L'ÉTRANGER.

Mgr Bernard Genoud, comme tous les évêques de Suisse, recommande aux citoyens de ce pays de voter ‘non’ aux deux objets soumis en votations populaires le 24 septembre prochain concernant les étrangers sur territoire helvétique.

A l’occasion des débats relatifs aux prochaines votations fédérales, l’évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, souhaite rappeler, notamment à tous les catholiques de son diocèse, et à tous les habitants de Suisse, les notions de respect, de justice et de charité dus au prochain, quelle que soit sa nationalité.

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La vie humaine, les existences et la liberté sont des dons de Dieu. Elles impliquent reconnaissance et respect. L’Eglise, à l’imitation et au commandement du Christ, rappelle l’absolue dignité de la personne humaine.

"L’Eglise s’est toujours engagée dans la défense des intérêts des personnes démunies. Aujourd’hui comme par le passé, elle soutient selon ses moyens les hommes et les femmes dans le besoin, en particulier dans le domaine de la migration (Caritas, Conférences Saint-Vincent-de-Paul, etc.).

"Le durcissement évident de ces deux projets de loi blesse notre Etat de droit dans ce qu’il a de plus essentiel, à savoir la défense intégrale des personnes résidant sur son territoire et qui sont vulnérables suite à la fuite de leur pays d’origine, à leur émigration, parfois dans des conditions indignes, et à l’incertitude quant à leur avenir dans un pays qui est pour eux une terre étrangère."

"Mgr Genoud dit ‘stop’ à cette spirale du durcissement qui constitue, au travers de cette nouvelle révision, un pas supplémentaire dans le processus de repli et d’égoïsme au relent nationaliste que nous constatons actuellement."

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"La question des réfugiés n’est pas une problématique suisse, elle n’est pas non plus européenne, elle est planétaire et dépasse dès lors de loin la stratégie souhaitée par certains avec cet arsenal légal soumis au Souverain le 24 septembre prochain.

"Plusieurs éléments inacceptables sont contenus dans ces lois. Un examen en 48 heures ne permet pas aux fonctionnaires d’évaluer la situation d’un requérant d’asile et de décider en connaissance de cause de son avenir ; une pression inadmissible pèse dès lors sur les épaules de ces représentants de l’Etat. Quand bien même l’on prévoit un droit de recours, il convient de rappeler que ce dernier reste limité et ne peut être considéré comme une réelle solution de défense des droits fondamentaux." (texte complet du communiqué : LGF)

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