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du 27 au 31 août 2006 (semaine 35)
 

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2006-08-31 - Proche-Orient
RECHERCHER UNE SOLUTION DURABLE DU CONFLIT.

"Tant que les Palestiniens, les chrétiens et les musulmans n’auront pas un morceau de tissu d’un mètre et demi que l’on appelle drapeau, avec un Etat indépendant, tous nos discours seront inutiles“, a averti le coadjuteur du patriarcat latin de Jérusalem.

Sur l’antenne de Radio Vatican, le 24 août, Mgr Fouad Twal a réclamé “la souveraineté totale du gouvernement libanais sur son territoire“ comme condition pour la paix. Il faut rechercher un règlement durable du conflit, c'est ce que demande la résolution 1701, votée à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies le 11 août 2006, qui a appelé les belligérants israéliens et libanais à observer un cessez-le-feu.

Les populations du Proche-Orient font davantage confiance en l’Europe qu'aux Anglo-saxons pour régler les problèmes de la région, estime l'évêque coadjuteur du Patriarche latin de Jérusalem, interrogé dans le cadre de la IVème Semaine nationale de formation et de spiritualité missionnaire qui vient de se tenir à Assise.

"Nous allons vers une solution globale des nombreux problèmes qui affligent aujourd’hui le Proche-Orient", a-t-il déclaré à l'agence missionnaire Misna.

Il voit au moins deux nouvelles raisons qui permettent de l'espérer: la première est l’intervention de l’Europe. "Jusqu’ici, la question du Moyen-Orient avait toujours été l’apanage exclusif d’Israël, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis. Aujourd’hui, grâce aux pressions de l’Italie, l’Europe joue un rôle actif dans la résolution de la crise. Nous avons davantage confiance en l’Europe par rapport aux puissances qui ont jusqu’à ce jour traité le problème et nous ressentons cette intervention de l’Europe comme un signe d’espoir".

La deuxième nouveauté est qu’"Israël, qui a toujours eu uniquement confiance dans sa propre force et dans son propre appareil belliqueux, s’est rendu compte qu'il ne peut plus faire reposer sa propre confiance exclusivement dans l’armée et la force: son intervention au Liban n’a pas empêché une centaine de morts dans le camp israélien, a renforcé le Hezbollah et rendu les Libanais plus unis que jamais".

Un récent communiqué conjoint des diverses autorités religieuses libanaises a en effet invité à l’accueil, à la charité et à l’aide des réfugiés, malgré les diversités religieuses, "et cela a grandement favorisé l’unité du peuple libanais”, a-t-il poursuivi. Les maronites libanais avaient placé leur espoir en Israël et dans la France, ajoute-t-il. Mais la dernière intervention israélienne a effacé toutes leurs illusions: "L’armée israélienne a balayé tout le sud du Liban, a rasé au sol cinq villages chrétiens. Cela a bien entendu provoqué la rupture de tout rapport avec Israël et aujourd’hui les chrétiens remercient le Hezbollah comme seule force qui a su s’opposer à Israël!"

"Il est indispensable que l’on arrive à une présence internationale. Il faut aider les Palestiniens à avoir leur propre Etat, et c’est au plus fort, à Israël, de faire le premier pas".

A ses yeux, il est urgent qu’Israël ne compte plus seulement sur ses propres forces, mais accepte une présence internationale. "Quant à Jérusalem, nous chrétiens ne voulons pas entrer dans les questions politiques sur l’identité de la ville, mais nous demandons que ces deux conditions soient réalisées: que Jérusalem soit une ville ouverte aux fidèles de toutes les religions et qu’une autorité internationale garantisse cette universalité".

L'évêque coadjuteur du Patriarche latin de Jérusalem se dit convaincu qu’avec la résolution du problème représenté par Jérusalem, le fanatisme diminuera dans une grande mesure. (source : Agence Misna)

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