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2006-09-06 -
AU CONGRÈS "RELIGION ET CULTURE EN DIALOGUE".

“Nous vivons aujourd’hui dans une société pluriculturelle et plurireligieuse, mais aussi, et malheureusement, marquée par la violence et par une incessante instrumentalisation des religions“, déclare le cardinal Poupard, en ouverture du congrès d'Assise.

Promue par la Communauté Sant’Egidio, la rencontre internationale d'Assise :"Religion et culture en dialogue." prend la suite de la rencontre interreligieuse d'Assise voulue par Jean Paul II en octobre 1986. Le pape avait alors invité les leaders des
principales religions du monde à une journée de prière pour la paix dans le monde.

a déclaré le cardinal français, en
ouverture du congrès d'Assise :"Religion et culture en dialogue."es travaux.

“La paix, là où elle existe, est menacée“, a regretté le cardinal Poupard président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. "Les religions sont souvent accusées de fomenter la haine et de créer la violence. Au contraire, bien loin d’être un problème, elles font partie de la solution souhaitable pour apporter l’harmonie et la paix dans la société." Regrettant dans le même temps que "Tant de croyants de différentes religions aient vécu si longtemps éloignés les uns des autres".

Le Concile Vatican II, rappelle-t-il, avait invité ses fidèles "au respect envers les autres croyants et à tisser des liens d’amitié avec des personnes d’autres traditions religieuses. Aujourd’hui, chaque croyant se retrouve devant un grand défi : approfondir sa propre tradition religieuse, pas de manière sélective, mais dans la pleine fidélité à sa propre tradition religieuse".

"Il est urgent pour toutes les communautés religieuses de donner une formation intégrale et solide à ses membres." "Le défi est aussi de rencontrer les fidèles des autres traditions religieuses dans un esprit de respect réciproque, de confiance et d’amitié... Il
n’est pas absolument nécessaire de rechercher les dénominateurs communs dans les diverses religions. Le dialogue interreligieux n’est pas d’arriver à un accord commun sur les doctrines", a expliqué le cardinal. Au contraire, “Les croyants dans leurs rencontres avec les autres sont appelés à comprendre les différences fondamentales qui existent entre les religions et doivent apprendre à les respecter“.

Le second défi à relever est celui de promouvoir “une plus grande collaboration pour créer une société plus pacifique et harmonieuse. Ce qui signifie, concrètement, se battre pour la promotion de la dignité de chaque personne à travers l’engagement de la justice.... L’homme ouvrier de la paix a besoin de Dieu pour être pleinement un homme de paix".

Dans ce sens, Mgr Agostino Marchetto, secrétaire du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants, a invité les organisations
internationales à mondialiser la solidarité, lors d’une table ronde organisée sur ce thème.

Il plaide pour une "obligation morale de réaliser la distribution équitable des biens de ce monde et la promotion intégrale des personnes“. Il regrette aussi que la mondialisation soit davantage caractérisée par des facteurs économiques que guidée par des projets politiques, sociaux ou culturels. Tout en déplorant que la dimension humaniste soit souvent oubliée. (source : Apic - information : Assise - Sant'Egidio)

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