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FlashPress - Infocatho
du 7 au 10 septembre 2006 (semaine 36)
 

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2006-09-10-
ON NE DOIT JAMAIS RENONCER À LA PAIX.

"On ne peut renoncer à la paix, même quand elle semble difficile ou impossible à atteindre ... Nous avons montré comment la prière ne divise pas, mais unit : nous avons prié les uns à côté des autres, nous ne prierons jamais les uns contre les autres."

A la fin des manifestations pour le vingtième anniversaire de la Rencontre Interreligieuse de Prière pour la Paix, célébré à Assise les 4 et 5 septembre à l’initiative de la Communauté Sant’Egidio, les participants ont rendu public leur Appel à la paix.

"Hommes et femmes de différentes religions, nous nous sommes retrouvés à Assise, cité de François, saint de la paix, à une période difficile de notre histoire, chargée de tensions, de conflits, de menaces terroristes. Nous avons répété l’initiative audacieuse et prophétique de Jean-Paul II", commence le texte, qui souligne ensuite comment ces jours-ci «une école de dialogue» a été vécue avec des hommes et des femmes de diverses traditions religieuses, de culture laïque et humaniste.

" Aujourd’hui nous nous sommes recueillis dans la prière selon les différentes traditions religieuses, convaincus de la valeur de l’invocation à Dieu dans la construction de la paix. Nous avons montré comment la prière ne divise pas, mais unit : nous avons prié les uns à côté des autres, nous ne prierons jamais les uns contre les autres"

... "Nous ne nous résignons pas à la culture du conflit, selon laquelle l’affrontement serait l’issue inévitable de l’avenir proche de communautés religieuses, de cultures et de civilisations… On ne peut pas renoncer à la paix, même quand elle semble difficile ou impossible à atteindre. Nous voulons aider chaque homme et chaque femme, qui a la responsabilité d’un gouvernement, à passer outre le pessimisme, et à découvrir que l’espérance est proche si l’on sait vivre l’art du dialogue ".

..."Celui qui utilise le nom de Dieu pour détruire l’autre s’éloigne de la religion. Que celui qui sème la terreur, la mort et la violence, au nom de Dieu, se rappelle que la paix est le nom de Dieu. Dieu est plus fort que celui qui veut la guerre, qui cultive la haine, qui vit de violence".

"La paix peut sembler aujourd’hui un rêve illusoire - a dit le professeur Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté Sant’Egidio. Ainsi apparaît-elle au Moyen-Orient et ce n’est pas d’aujourd’hui. Ainsi dans de graves conflits africains...

"Face au découragement qui peut faire croire que la paix est un rêve « de gens incapables de regarder la réalité en face » et aux affirmations selon lesquelles « le conflit vient de la nature de certaines civilisations et religions » ... Les conflits ne sont pas un destin métaphysique. Il y a des responsabilités politiques, culturelles, d’hommes qui préparent les conflits, qui creusent des abîmes et laissent les guerres empirer. Les religions peuvent aussi se laisser entraîner dans la logique de la guerre."

Le grand devoir des religions, souligné par le Message du Pape Benoît XVI à la Rencontre d’Assise et rappelé par le Pr. Riccardi, "est de construire la paix dans les cœurs. Pour eux la paix, même au milieu de la guerre, reste une aspiration à laquelle on ne peut renoncer, le rêve d’un monde finalement humain… Les religions ont uni des peuples différents. Elles peuvent continuer à le faire, sur des scènes plus larges, avec des bras plus larges. Aujourd’hui la paix nécessite que l’on apprenne à vivre avec des gens différents… dans le respect de la liberté d’autrui".

La Rencontre interreligieuse de la prochaine année se déroulera à Naples, “la splendide cité méditerranéenne qui sait accueillir chaleureusement quiconque la visite, qui possède le dialogue et la vie avec les autres dans son caractère profond » comme a dit l’archevêque de la cité, le cardinal Crescenzio Sepe, en prenant la parole à la fin de la cérémonie. "Je le dis conscient que Naples parle à la Méditerranée, lieu où peuvent s’allumer ou éteindre de nombreux conflits. Naples veut être l’Europe ouverte à la Méditerranée, à l’Afrique, au monde ." (source : Agence Fides)

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