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2006-09-10-
L'ESSENTIEL, C'EST D'ÊTRE UNE PRÉSENCE DE DIEU.
Rencontrant les prêtres du diocèse d'Albano où se trouve sa résidence de Castel Gandolfo, le pape a reçu leurs questions directes et inattendues et, prenant tout son temps, leur a répondu d'une manière spontanée et tout aussi directe.
Il a développé chaque réponse avec l'ampleur que postulait chaque demande. La transcription en a été diffusée par la Salle de presse du Vatican et le texte intégral a été publié par l'Osservatore Romano" le 2 septembre, mais seulement en italien.
Il a ainsi dédié aux prêtres du diocèse d'Albano comme un véritable "vademecum" du ministère pastoral et sacerdotal qui doit être le leur : comment célébrer la messe, comment réciter le bréviaire, comment administrer les sacrements, comment devenir proches de ceux qui sont loin de l'Église, comment être fièles aux exigences de la chasteté, comment montrer aux époux la beauté du mariage et aux jeunes une conversion "à la saint François d'Assise."
Dès le début de cette rencontre, il a fait remarquer :"Je n'ai pas la prétention d'être presque comme un oracle, qui pourrait répondre d'une manière satisfaisante et suffisante à toutes les questions."
Reprenant un texte de saint Grégoire le Grand qu'avait cité l'évêque d'Albano, Mgr Semeraro, en l'accueillant :"Le pape aussi, jour après jour doit connaître et reconnaître 'infirmitatem suam", ses limites. Il faut reconnaître que c'est seulement comme coopérateur de la vérité, la vérité qui est une personne, Jésus, que nous pouvons faire ensemble notre service, chacun pour la part qui est la nôtre."
"Dans ce sens, mes réponses ne seront pas exhaustives mais fragmentaires." Et ses réponses sont chargées d'une telle densité telle qu'on ne peut les résumer.
Sur la récitation du bréviaire : "C'est le propre d'un pasteur que d'être un homme de prière, de se tenir face au Seigneur en priant pour les autres, en remplaçant ce qui ne savent pas prier, qui ne veulent pas prier, qui ne trouvent pas le temps de prier."
... "L'Église nous impose d'avoir du temps libre pour Dieu, avec ces deux pratiques qu font parie de notre devoir : célébrer la sainte Messe et réciter le bréviaire, et plus que réciter, le réaliser comme une écoute de la Parole que le Seigneur nous offre dans la liturgie des Heures."
"A la question : avons-nous une espérance pour ce diocèse et pour l'Église
de Dieu, je réponds sans hésitation, oui !" Nous reprenons tout ce texte par ailleurs.
Sur la question de la valeur missionnaire du baptême et de la confirmation, Benoît XVI fait remarquer :"Ils nous mettent en contact avec beaucoup de ceux qui ne sont pas trop croyants, qui vont rarement à l'église" et il développe tout le sens du mystère de la vie divine. "Dans la préparation de ce sacrement nous sommes dans une situation missionnaire."
A propos du mariage et des divorcés remariés, il fait la même remarque. Ils sont encore nombreux "grâce à Dieu, ceux qui veulent encore se marier à l'église, même s'ils ne la fréquentent pas."
Et d'ajouter qu'il faut confronter ces jeunes à la réalité du mariage chrétien qui est un mariage sacramentel. "Cela me semble une grande responsabilité. Nous le voyons dans les procès de nullité et surtout dans le grand problème des divorcés remariés qui veulent participer à la communion et qui ne comprennent pas pourquoi cela n'est pas possible. Ils n'ont pas compris sans doute, au moment du "oui" devant le Seigneur, ce qu'était ce "oui".
Benoît XV a aussi parlé de l'homélie, "une parole qui est d'aujourd'hui, pour aujourd'hui, qui me fasse voir la présence de la Parole de Dieu et ne soit pas seulement une évocation du passé." La messe ? "Ce n'est pas un spectacle dont les prêtres sont les acteurs ... mais elle doit devenir une communion de tous les présents avec le Seigneur."
Parlant de l'harmonie du sacerdoce avec celui du Christ, il n'hésite pas à rappeler aux prêtres que "les souffrances de la croix sont aussi associées à des moments de joie et de résurrection."
Enfin,aux jeunes qui cherchent leur chemin, il propose la figure de saint François d'Assise "Il était au début, comme une sorte de play-boy. Quand il a entendu la voix du Seigneur lui dire : Reconstruis ma maison, il a compris ce que cela voulait dire". (information : Service de presse du Vatican-VIS).
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