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FlashPress - Infocatho
du 14 au 17 septembre 2006 (semaine 37)
 

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2006-09-17 -
DES PROPOS QUI DEMANDENT DES EXCUSES.

Parmi les nombreuses exigences d'excuses demandées au pape, plusieurs sont significatives en raison même de ceux qui les réclament : le roi du Maroc, commandeur des croyants, l'Université Al-Azahr au Caire, les autorités religieuses turques.

Dans un communiqué diffusé samedi 16 par l'agence égyptienne MENA, le cheikh d'al-Azahr, la plus haute autorité de l'islam sunnite dans le monde, Mohammed Sayyed Tantaoui s'est déclaré "indigné" samedi par les propos du pape
et il a affirmé qu'ils "traduisent une ignorance claire de l'islam et à son prphète et suscitent la colère de plus de 1,3 milliard de musulmans dans le monde".

Les propos du pape attribuent à l'islam "des choses qui n'ont rien à voir avec cette religion et ne contribuent pas au renforcement du dialogue entre les religions et les civilisations dans le monde". Il a également indiqué avoir "convoqué une réunion urgente des membres du Conseil des recherches islamiques, qui dépend d'al-Azhar, pour rédiger un communiqué réfutant les mensonges (que contiennent les propos du pape)".

Le roi Mohammed VI a adressé le même samedi 16 un message de "protestation" au pape, a rapporté l'agence marocaine MAP. Puis le ministère marocain des Affaires étrangères a annoncé le rappel, pour consultation, de l'ambassadeur Ali Achour à partir du 17 septembre.

Le roi Mohammed VI du Maroc, qui prône un islam tolérant, a rappelé samedi son ambassadeur au Vatican en consultation pour protester contre des propos jugés "offensants" du pape Benoît XVI sur cette religion. Une décision qui a été prise sur "de très hautes instructions" du roi, "Commandeur des croyants" (titre de chef religieux inscrit dans la Constitution marocaine), a ajouté le ministère. Mohammed VI est le premier responsable d'État à prendre une telle décision.

"C'est une offense à plus de un milliard de musulmans, à la religion la plus dynamique du monde et qui avance partout, même dans les territoires chrétiens", a déclaré de son côté M. Benkirane, l'un des fondateurs du parti islamiste modéré "Justice et développement". "Quand le pape parle de la nécessité de raisonner si l'on veut conduire quelqu'un à la foi, c'est une opinion. Mais quand il affirme l'absence de la raison dans la doctrine musulmane, alors là, c'est une offense".

Pour M. Benkirane, "le jihad est un concept musulman, mais le terrorisme, c'est tout à fait autre chose". "En tout état de cause, la base de l'islam, c'est la foi, c'est la révélation", a-t-il souligné.

Le pape doit se rendre en Turquie musulmane mais laïque du 28 au 30 novembre prochains à l'invitation des autorités politiques du pays et du patriarcat orthodoxe. M. Ali Bardakoglu, directeur du département des affaires religieuses auprès du gouvernement turc, a indiqué ne voir "aucun intérêt pour le monde musulman de la visite en Turquie d'une personne ayant de telles convictions pour l'islam et son prophète".

"Ses paroles reflètent la haine qu'il a dans son coeur (...) Ses déclarations sont très hostiles et haineuses", a-t-il déclaré sur la chaîne d'information NTV. "C'est une vision partielle et pleine de préjugées", envers l'islam et son prophète, Mahomet." (source : presse)

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