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2006-09-17 -
LA VIOLENCE, LA PEUR ET LE PIÈGE IRAKIEN.

Le déferlement de la violence a transformé l'Irak en "piège pour tout le monde", la population, notamment chrétienne, mais aussi les soldats américains, a déclaré l'archevêque de Bagdad pour les catholiques latins, Mgr Jean Benjamin Sleiman.

"Le piège s'est refermé sur tous, les Irakiens en général (...) mais les Américains aussi", a-t-il déclaré lors de la conférence de presse pour la parution de son livre intitulé ; "Dans le piège irakien" aux Presses de la Renaissance. "S'en aller serait renoncer à la reconstruction, s'ils restent ils ont encore beaucoup de défis à relever".

"Malheureusement, le plus gros du travail, aujourd'hui, c'est de signer des certificats de baptême et d'état libre pour les gens qui veulent s'en aller", a-t-il déploré. "Les jeunes rêvent leur avenir ailleurs. Si on rétablit la paix, certainement ce désespoir va reculer".

Les chrétiens, eux, sont pris dans "le piège de la peur", une crainte permanente qui les conduit à s'exiler en masse, a-t-il poursuivi, rappelant toutefois que l'idée qu'ils jouissaient d'une protection sous le régime de Saddam Hussein est "une légende".

Reconnaissant qu'il existe "un grand risque de virer vers une République islamique", il a plaidé pour le processus de réconciliation nationale initié par le gouvernement, soulignant: "On ne peut pas mettre en Irak les sunnites de côté".

L'Eglise catholique latine en Irak ne compte plus guère que 3.000 fidèles dans ce pays, alors que l'Église chaldéenne catholique est de loin la plus importante. (source : presses de la renaissance)

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