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Benoît XVI en Bavière - 9 au 14.09.2006
 

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2006-09-14 - Münich, à la messe du dimanche 10 septembre
LE DROIT DU SACRÉ ET LA PRÉSENCE DE DIEU.

Durant la messe solennelle sur l'esplanade Neue Messe de Munich, et devant 250.000 fidèles, Benoît XVI a souligné que les lesctures de ce dimanche nous rappelaient que Dieu devait être "le centre de la réalité et le cœur de nos vies".

Cette homélie fut, en quelques sort, l'introduction à l'ensemble des thèmes fondamentaux qu'il développera durant toutes les rencontres, à Münich, à Altötting comme à Ratisbonne.

"Il
a félicité l'Eglise d'Allemagne "pour son magnifique engagement social et sa disponibilité à apporter son aide partout où cela est nécessaire", révélant combien les évêques en visite à Rome, et dernièrement ceux d'Afrique, lui disent toute leur reconnaissance pour la générosité des catholiques allemands.

Mais, a-t-il ajouté, "là où on ne porte que des connaissances et des savoir-faire, de la technique et des moyens, on apporte trop peu. Et alors, c'est l'engrenage de la violence, la capacité de détruire et tuer qui prévaut dans la course au pouvoir... On s´éloigne de plus en plus de la réconciliation, de l'engagement commun en faveur de la justice et de l'amour".

Le Pape a alors indiqué que si "les Africains et les Asiatiques admirent les capacités et la science" de l'Occident, ils "sont effrayés par un rationalisme qui exclut Dieu de la vision de l'homme, qui se croit le summum de la raison, et que l'on veut imposer à leurs cultures. Pour eux, la menace principale faite à leur identité n'est pas la foi chrétienne mais le mépris envers Dieu et le cynisme qui considère le rejet du sacré comme un droit délibéré et élève le matérialisme au rang de référence morale suprême dans les progrès de la recherche".

"Ce cynisme n'est pas la tolérance et l'ouverture culturelle qu'attendent les peuples et que nous désirons! La tolérance dont nous avons tous besoin inclut la crainte de Dieu, le respect de ce qui est sacré pour certains... Et ce sens du respect ne peut être régénéré en occident  que par un renouveau de la foi, que si Dieu est à nouveau présent pour nous et en nous. Notre foi, nous ne l'imposons à personne...mais la foi ne peut se développer que dans la liberté. Appelons-en donc à la liberté des hommes de s'ouvrir à Dieu, de le rechercher, de l'écouter".

Ensuite Benoît XVI a redit que le monde avait "besoin de Dieu, comme "nous en avons besoin.

"Mais de quel Dieu?", d'un Dieu dont la revanche est la Croix, d'un Dieu qui dit non à la violence et qui dit jusqu'au bout oui à l'amour. "C'est là le Dieu dont nous avons besoin".

" Nous ne manquons pas de respect envers les autres religions et les autres cultures, et nous respectons profondément leur foi, lorsque nous confessons publiquement et sans crainte ce Dieu qui oppose sa souffrance à la violence, à ce Dieu qui, pour les dépasser, dresse sa miséricorde devant le mal et sa puissance. Adressons-lui notre prière afin qu'il demeure parmi nous et nous aide à être des témoins crédibles".(information : VIS)

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