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du 19 au 22 septembre 2006 (semaine 38)
 

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2006-09-22 -
POUR LES SERBES, LE KOSOVO EST UNE TERRE SACRÉE

Au moment où se discute le futur statut du Kosovo, le patriarche Alexis II a rappeleé que «la perte du Kosovo signifie pour les Serbes la renonciation à leur propre histoire.» Le COE souligne les conditions d'un avenir de co-existence pacifique.

Le dernier numéro du bulletin électronique Europaica N° 177, bulletin de la Représentation de l'Eglise Orthodoxe Russe près les Institutions Européennes vient de publier cette déclaration faite lors d’une conférence de presse, le 25 août dernier : "Pour le peuple serbe, la terre du Kosovo est sacrée, bénie par la présence depuis des siècles des centaines d’églises et des dizaines de monastères. Hélas, aujourd’hui avec l’approbation tacite des médias et de l’opinion publique occidentale ces anciennes églises sont détruites et le peuple serbe se trouve privé de son patrimoine spirituel."

Le patriarche Alexis a insisté sur le caractère indésirable du projet de la création d’un Etat du Kosovo. «Plus d’une fois j’ai souligné que le Kosovo est une terre sacrée. Perdre le Kosovo signifie pour les Serbes perdre ses hauts-lieux de spiritualité et ainsi de renoncer à leur propre histoire.»

Au cours des pourparlers récents à Vienne les Serbes ont exprimé leur accord à la mise en place d’une large autonomie de la région du Kosovo au sein de la Serbie. Le patriarche Alexis a exprimé son espoir que la sagesse et le bon sens l’emporteront dans le règlement du conflit.

De son côté, le comité central du Conseil oecuménique des Eglises (COE) dont la réunion annuelle s'est déroulée du 30 août au 6 septembre, à Genève, avait adopté une note sur le Kosovo, : "La mise en place d'un Kosovo multi-ethnique et multireligieux doit commencer par la coexistence pacifique ", indique un communiqué de presse du COE. " Bien que le Kosovo ne puisse pas demeurer dans la situation indéterminée qui est la sienne, on ne saurait admettre non plus que la tentative de soulager les craintes à court terme débouche sur des conséquences désastreuses à long terme ", déclare cette note.

Elle affirme également que " toutes les personnes dont le Kosovo est la patrie doivent avoir la possibilité d'y revenir et d'obtenir le droit d'y habiter, et toutes doivent réapprendre à vivre côte à côte dans la paix et la bonne intelligence entre voisins ".

Le COE déclare encore soutenir " les efforts des responsables et des représentants de l'Eglise orthodoxe serbe, de l'Eglise catholique romaine, de la communauté islamique du Kosovo, de l'Eglise protestante évangélique et de la communauté juive " tels qu'ils ont été notamment manifesté lors de la conférence interreligieuse sur la coexistence pacifique et le dialogue au Kosovo, qui a eu lieu, les 2 et 3 mai 2006, dans le monastère historique du patriarcat de Pec sous les auspices de l'Eglise orthodoxe serbe et sous le patronage de l'organisation Norwegian Church Aid-5.

Dans le prolongement d'une telle rencontre, le COE invite les responsables religieux du Kosovo à constituer " une commission "vérité et réconciliation" pour encourager la guérison de communautés déchirées par la violence, la haine et les conflits et favoriser des relations harmonieuses ". Le COE réaffirme également sa préoccupation à l'égard du respect des droits humains et de la liberté religieuse, notamment celle des minorités, ainsi que de sauvegarde du patrimoine culturel et religieux du Kosovo. (source : SOP - Europaica)

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