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2006-09-22 - France
L'ÉVÊQUE SE FAIT PARTIE CIVILE CONTRE UN PRÊTRE.

L'évêque de Meaux a décidé de se porter partie civile dans une affaire de pédophilie, "afin que l'Eglise puisse se trouver sur le banc des victimes", à côté de ceux qui souffrent, mais cela ne veut pas dire qu'il est là pour accuser le prêtre.

C'est la première fois que l'Église en France se porte partie civile dans un procès pour pédophilie. Il est bon de rappeler que la partie civile n'est pas là pour poursuivre." Mais Mgr Albert-Marie de Monléon, dans le procès en assises d'un prêtre de son diocèse accusé d'agressions sexuelles sur mineur, entend ainsi rappeler que "L'Eglise condamne la pédophilie et a un intérêt direct dans cette affaire car elle a gravement atteint son image", selon la déclaration de son avocat Me Pierre-Olivier Sur.

Le procès se déroulera les 24 et 25 octobre devant la cour d'assises de Melun dans la région parisienne. Ce prêtre est mis en examen pour viols et agressions sexuelles répétées entre les années 1995 et 1996 sur mineur de quinze ans par personne ayant autorité. L'évêque avait découvert les faits au moment de l'enquête et avait alors mis le prêtre en disponibilité.

Le prêtre avait reconnu les faits lors des premiers interrogatoires avant de se rétracter. Il avait versé au jeune homme d'importantes sommes d'argent à partir de 1999 en échange de son silence mais sa victime avait fini par se rendre au commissariat pour dénoncer les viols et agressions sexuelles en décembre 2000. (information : diocèse de Meaux)

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