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FlashPress - Infocatho
du 17 et 18 août 2006 (semaine 38)
 

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2006-08-18 -
DES RÉACTIONS DIVERSES ET MÊME NUANCÉES.


Le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono est optimiste sur un apaisement chez les musulmans après les regrets publics du pape, qui ont suivi ses propos sur l'islam et le jihad. En Alsace, les protestants invitent les musulmans au dialogue.

"Espérons que le problème va connaître une fin heureuse" après les regrets de Benoît XVI, a-t-il déclaré alors qu'il se trouvait au somment des Non-Alignés à la Havane, et son propos a été repris par l'agence d'informations Detikcom. "Les leaders religieux indonésiens ont invité chacun à être patient, à se dominer et à croire que le problème serait résolu d'une bonne façon, surtout maintenant que le pape lui-même a présenté ses excuses".

M. Yudhoyono a regretté les déclarations du pape, tout en appelant à maintenir "l'harmonie" entre les religions présentes en Indonésie, le plus grand pays musulman du monde.

De leur côté, dimanche soir, les
Frères musulmans ont salué « un bon pas en direction d’une excuse ».

En Iran, toutes les écoles de théologie étaient fermées dimanche, « pour montrer leur dégoût envers les propos outrageants et anti-islamiques du pape », a affirmé la télévision d’État. Entre 300 et 400 séminaristes musulmans se sont rassemblés à l’école théologique de Feyzieh, à Qom, demandant également que le pape présente des excuses.

Samedi, le porte-parole du ministère des affaires étrangères iraniennes, Mohammad Ali Hosseini, avait « condamné » la conférence de Benoît XVI, l’appelant à « reconsidérer rapidement ses propos et à les corriger pour pouvoir consolider les rapports entre les religions » et le lundi le président iranien Mahmoud Ahmadinejad exprimait son "respect" pour Benoît XVI,.

Nombreux ont été, comme l'avait fait le premier le Maroc, les États musulmans qui ont accompli des gestes diplomatiques, généralement en convoquant le nonce apostolique, à l’image du Liban, du Koweït et de l’Égypte.

"Un dialogue franc et permanent entre les religions" est indispensable, estiment Jean-François Collange, président de l'Eglise Protestante de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine et Geoffroy Goetz, président de l'Eglise protestante réformée d'Alsace et de Lorraine, dans un communiqué commun.

L'intervention du pape doit être replacée dans son contexte, celui d'un discours universitaire, "pour éviter d'en déformer le sens", soulignent-ils.

"Nous faisons confiance aux responsables et aux membres de la communauté musulmane pour apaiser les esprits et poursuivre leurs efforts pour conduire à l'édification commune d'un monde de justice et de paix", concluent-ils. (information : presse)

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