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du 27 septembre au 1 octobre 2006 (semaine 39)
 
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2006-10-01 - Venezuela
LES RELATIONS ENTRE L'ÉGLISE ET L'ÉTAT S'AMÉLIORENT.

Les relations entre le gouvernement et l'Eglise catholique s'améliorent, estiment les évêques vénézuéliens, mais ils sont inquiets devant la militarisation croissante de la société et les efforts pour diminuer l'enseignement religieux dans les écoles.

Le nouveau président de la Conférence épiscopale du Venezuela, Mgr Ubaldo Santana Sequera, relève que les évêques se sont plaints que le président Hugo Chavez utilise souvent une terminologie religieuse dans ses discours politiques. Dans une interview accordée à l'agence catholique CNS, l'archevêque de Maracaibo demande que l'on ne fasse pas usage de termes religieux dans un contexte politique, dans un pays où 96% des 25 millions d'habitants sont catholiques.           

Il n'a pas commenté publiquement lediscours tenu le 20 septembre à l'ONU par le président Chavez où il a qualifié le président George W. Bush de "démon". Chavez a ponctué sa vive critique par un signe de croix et en joignant les mains en signe de prière.

Malgré les tensions passées avec le président Chavez, Mgr Santana Sequera a souligné que les relations et la communication entre l'Eglise et l'Etat sont devenues meilleures parce que les factions modérées au sein du gouvernement "comprennent que l'Eglise a un rôle positif dans la société".            

Une action du gouvernement a aidé à améliorer la situation, a-t-il souligné, c'est la décision d'abandonner un projet de loi sur l'éducation qui aurait diminué les cours de religion dans les écoles publiques et donné au gouvernement le premier rôle pour déterminer le système d'éducation.            

Mgr Santana Sequera a également relevé que les évêques ont mis sur pied une commission de prêtres, de religieux et de laïcs pour développer des programmes de vote non partisans pour les élections présidentielles de décembre prochain où le président Chavez se représente. "Le but est d'aider les citoyens à voter librement et selon leur conscience" et de promouvoir le dialogue et la compréhension entre les partis politiques.

Dans un document publié en juillet dernier, la Conférence épiscopale vénézuélienne avait mis en garde contre l'augmentation de la violence criminelle, "un climat de guerre" et la "militarisation de la société", illustrée notamment par la création de groupes paramilitaires. Les évêques dénoncent le "militarisme, la surabondance d'armes, les abus de la police et l'impunité" qui créent "un état d'anxiété et d'alarme dans la société et neutralise la possibilité de protester légalement".

La Conférence des évêques déplore également la grande pauvreté qui est la cause principale de l'instabilité du pays.  (source : Agence CNS)

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