Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 27 septembre au 1 octobre 2006 (semaine 39)
 
-
2006-10-01 -
LE PATRIARCHE RECLAME SES DROITS, RIEN DE PLUS.

Lors de son entretien avec les journalistes de l'AJIR, journalistes français de l'information religieuse, l
e patriarche œcuménique Bartholomée 1er a regretté que les fidèles orthodoxes n’aient pas “les pleins droits des citoyens turcs“.

Il a ainsi dressé la liste des limitations de leurs libertés comme l’éducation religieuse, la perte des biens ecclésiastiques, l’absence de personnalité juridique pour son Eglise présente dans la région depuis 17 siècles ou encore le fait que le patriarche doive être élu parmi lescitoyens turcs. Ce dernier point, a-t-il expliqué, "pose de sérieux problèmes pour l’avenir". “Espérons qu’avec le chemin de la Turquie vers l’Union européenne, ces problèmes seront résolus l’un après l’autre“, a alors souhaité Bartholomée 1er.

Pour lui, les minorités ne constituent pas une menace pour le pays dans lequel elles vivent, mais une richesse. Le patriarche réclame des droits, "rien de plus“. “Nous étions 180.000 grecs orthodoxes en 1923, au début de la République turque, et nous sommes aujourd’hui entre 4 et 5000… pourquoi?“, s’est-il interrogé.

Il a alors donné l’exemple de l’Institut théologique orthodoxe de l’île d’Halki (Heybeliada), au large d’Istanbul, fermé sur ordre des autorités turques en 1971, et dont la réouverture vient, une fois de plus, être refusée.

"En fermant cette école, le gouvernement a agi contre le Traité de Lausanne, contre le principe de liberté religieuse qui est valable pour tous“, a-t-il regretté, cett fermeture représente toujours “une injustice“.     

Ces derniers jours, en effet, pour satisfaire aux demandes de l’Union Européenne, et des Etats-Unis, le gouvernement turc a présenté, en urgence, plusieurs mesures au Parlement turc. Parmi celles-ci figurait la possibilité de réouverture du Séminaire orthodoxe de Halki. Mais le Parlement a repoussé le projet de loi.


En vue d’un retour à la liberté religieuse, le patriarche Bartholomée 1er s’est félicité de la venue du pape en Turquie mais aussi, les 5 et 6 octobre prochains, de la chancelière allemande Angela Merkel. Il y a beaucoup de Turcs en Allemagne, a-t-il noté, avant desouligner qu’ils avaient "toute la liberté pour construire des mosquées, enseigner la religion à leurs enfants, travailler et obtenir la nationalité allemande“. L'Allemagne, dit-il, "respecte les principes de liberté religieuse et les droits de l’homme, comme tous les pays européens", c’est pourquoi "les membres de l’Union demandent au gouvernement turc de respecter ces principes". Il a aussi confié qu’il s’en entretiendrait avec Angela Merkel. (source : AJIR)

Retour aux dépêches