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FlashPress - Infocatho
du 2 au 5 octobre 2006 (semaine 40)
 

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2006-10-05 - Mexique
A PROPOS DU CONFLIT DANS L'ÉTAT D'OAXACA.

Une violence incessante, des affrontements entre les enseignants et les policiers, des attentats commis par de mystérieux paramilitaires... Il est urgent de rechercher immédiatement "des solutions alternatives" pour résoudre le conflit à Oaxaca.

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La pauvreté déchirante, l’injustice sociale et la corruption sont les causes de fond déjà mentionnées et elles doivent être affrontées sans attendre davantage” a écrit dans un communiqué de presse diffusé par la Conférence épiscopale mexicaine (Cem) l’archevêque d’Antequera-Oaxaca, Josè Luis Chàvez Botello, à propos du conflit social en cours depuis quatre mois dans l’État mexicain d’Oaxaca.

"Le conflit dans l’État (d’Oaxaca) est le produit d’une série de fautes, d’omissions et de complicités qui, au fil du temps, ont creusé une brèche difficile à combler à court terme. Les causes à l’origine de ce conflit nous appellent avec urgence à une participation consciente et active, mais, en aucun cas, violente."

Depuis le 22 mai, quelque 70.000 enseignants ont engagé une grève, revendiquant dans un premier temps de classiques augmentations salariales puis, de plus en plus, la démission du gouverneur d’Oaxaca, le conservateur Ulises Ruiz, accusé de faire un usage personnel des forces de police locales, des institutions, mais aussi d’avoir été élu dans des conditions douteuses (en 2004) et d’avoir utilisé une bonne partie du budget public pour financer la campagne de Roberto Madrazo, candidat du Pri à la présidentielle controversée du 2 juillet dernier.

Cette violence incessante a débouché sur des affrontements de rues entre les enseignants et les policiers, mais aussi sur des attentats commis par de mystérieux paramilitaires, ayant causé une victime et des dizaines de blessés.

"Il est urgent de rechercher immédiatement des solutions alternatives pour résoudre le conflit à Oaxaca, représentant déjà une dramatique urgence qui menace le présent et met en danger notre futur" a précisé Mgr Chavez Botello, d’après qui “la violence n’a jamais été le moyen adéquat pour racheter un droit violé, pour résoudre n’importe quel problème et ne le sera jamais car il ne fait que produire de nouveaux conflits encore plus complexes".

Et d'insister : " Raison pour laquelle il est nécessaire d’adopter des principes de non violence dans les revendications sociales, parce que la lutte pacifique “a la capacité d’apporter une transformation, difficilement visible à court terme, mais sa persévérance constitue un chemin sûr pour la stabilité du futur"

" L’Église continuera donc de lutter pour la paix par le biais de la prière, qui est un espace de rencontre et de réconciliation” a conclu l’archevêque. (source : Agence Misna)

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