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2006-10-010 - France
LA SNCF RESPECTE-T-ELLE LES MALADES ET LES PAUVRES ?
La dégradation de l'acheminement des pèlerins de Lourdes par la voie ferrée est préoccupante, en raison des conditions dans lesquelles il se déroule. Les évêques belges disent leur inquiétude devant la priorité donnée aux intérêts financiers.
Cette lettre est signée par le cardinal Danneels, président de la Conférence épiscopale de Belgique.
"Les évêques de Belgique souhaitent par la présente vous faire part de leur importante préoccupation en ce qui concerne l’acheminement des pèlerins belges à Lourdes", écrivent-ils à Mgr Jacques Perrier l'évêque de Tarbes et Lourdes, lui demandant d'intervenir auprès de la Direction des Chemins de fer français, la SNCF.
"Les responsables des pèlerinages vers Lourdes les ont en effet avertis de problèmes récurrents et de plus en plus alarmants rencontrés tant dans l’organisation des déplacements de malades par trains que lors de l’accueil de ces derniers dans les gares d’arrivées.
"Les horaires restent souvent imprécis jusqu’au tout dernier moment ou font l’objet de modifications intempestives qui obligent à des départs nocturnes difficiles. Il arrive aussi que les malades et handicapés soient soumis à de longues attentes dans des wagons inconfortables et non climatisés dans des gares intermédiaires ou d’arrivées.
"Enfin le coût loin d’être démocratique pour une clientèle dont on peut deviner les moyens modestes, se révèle comparativement à d’autres destinations pour vacanciers, inadapté et exorbitant.
"Ces multiples problèmes mènent hélas à des suppressions ou à la recherche d’alternatives comme le déplacement par car encore plus pénible.
"Cette situation nous semble humainement inadmissible et révélatrice du peu de souci de destinations estimées de moindre rapport commercial. Accepter cette situation et sa dégradation progressive, c’est conforter un monopole qui ne tient compte que de ses intérêts financiers et traite ses usagers en fonction de ce qu’ils sont ou non source de profit. C’est aussi laisser mourir à petit feu une tradition et une chaîne de prière bientôt longue de 150 ans.
"En ce sens les évêques soutiennent votre intervention ferme auprès des responsables de la direction de la SNCF avec pour exigence des contrats clairs et respectés, des prix adaptés, un service correct, un respect de la personne et spécialement des plus pauvres en conformité avec l’image démocratique et humaine que veut offrir la société française". (source : CEB)
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