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du 22 au 25 octobre 2006 (semaine 43)
 

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2006-10-25 -
LA VISITE DU PATRIARCHE BARTHOLOMÉE Ier A ATHÈNES

La visite officielle du
patriarche oecuménique Bartholomée Ier en Grèce, du 15 au 24 octobre, se situe dans le cadre des difficultés qui existent entre divers patriarcats orthodoxes, à quoi s'ajoute la question de l'entrée de la Turquie dans l'UE.

A son arrivée à Athènes, le patriarche a été accueilli par l'archevêque Christodoulos d'Athènes, qui préside le saint-synode de l'Eglise orthodoxe de Grèce, avec lequel il a eu une série d'entretiens, pour la deuxième fois en quelques mois. Durant son séjour dans la capitale grecque, il a également rencontré le président de la République, Carole Papoulias, le Premier ministre, Constantin Caramanlis, la ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, et la ministre de l'Education et des Cultes, Marietta Giannakou.

Ces différentes rencontres ont été l'occasion pour le patriarche oecuménique de réaffirmer le rôle du dialogue interconfessionnel en matière de garantie de la paix et de la coexistence entre les peuples. Lors d'une conférence devant les membres de l'Ecole de police d'Athènes, il a abordé le thème du dialogue entre les religions, soulignant que chaque guerre menée au nom de la religion est une guerre contre la religion " et que " la paix entre les différentes confessions signifie la paix entre les hommes ".

Lors d'un point de presse à l'archevêché d'Athènes, Bartholomée Ier a réaffirmé que le patriarcat de Constantinople n'avait pour seule ambition que d'" être au service de la stabilité des Eglises et de l'unité panorthodoxe ". Interrogé par les représentants des médias grecs sur ses relations avec l'Eglise orthodoxe russe et les soupçons exprimés haut et fort par certains de ses représentants comme quoi le patriarcat de Constantinople aurait l'ambition de s'attribuer un statut particulier au dessus des autres Eglises orthodoxes.

Le patriarche a répondu  : "Nous ne cherchons à imposer aucune hégémonie, contrairement à ce dont on nous accuse, ni à imposer à quiconque notre point de vue. Nous voulons uniquement servir l'unité de l'orthodoxie dans le monde entier ". " Le patriarcat est indispensable au sein de l'orthodoxie, car un organe de coordination est absolument nécessaire ", a-t-il ajouté.

L'archevêque Christodoulos a indiqué, pour sa part, que l'Eglise de Grèce soutenait entièrement la position du patriarcat oecuménique. " Constantinople est la mère des Eglises et la première dans l'ordre des saintes Eglises orthodoxes ", a-t-il dit, avant de conclure : " L'Eglise de Grèce est toujours aux côtés du patriarcat dans tous les moments difficiles de son existence mouvementée ".

Après avoir connu une période de " crise sans précédent " en 2004, à cause du statut canonique des trente-six diocèses de la Grèce du Nord, les "Territoires nouveaux" annexés par Athènes en 1912, dont l'administration est confiée, depuis 1928, à l'Église de Grèce, mais qui restent sous l'autorité canonique du patriarcat de Constantinople, les relations entre l'Eglise de Grèce et le patriarcat oecuménique sont redevenues aujourd'hui beaucoup plus sereines. Les primats des deux Eglises, le patriarche Bartholomée Ier et l'archevêque Christodoulos se sont rencontrés depuis à plusieurs reprises et les liens fraternels privilégiés qui existent entre les deux Eglises ont été réaffirmés.

Lors de sa visite à Karyès, le centre administratif de la république monastique semi-autonome du Mont Athos, le patriarche Bartholomée Ier, qui est aussi l'évêque du Mont Athos, a appelé " les pères et frères égarés " qui occupent encore une dépendance du monastère d'Esphigménou à " revenir à l'ordre ecclésiastique " soulignant que cette occupation constituait "une violation qui cause du mal et du désagrément " à l'ensemble de la communauté monastique athonite. En novembre 2002, Bartholomée Ier avait déclaré que les moines " zélotes " (c'est-à-dire intégristes) d'Esphigménou s'étaient mis en situation de schisme, et qu'à ce titre, ils perdaient leurs droits sur le monastère et devaient quitter le Mont Athos, conformément à la charte athonite. (source : SOP)

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