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du 22 au 25 octobre 2006 (semaine 43)
 

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2006-10-25 -
SOYONS SOLIDAIRES DU LIBAN.

L'agence catholique suisse APIC transmet l'appel à la solidarité avec le Liban, un modèle à préserver pour Mgr Youssef Béchara, l'archevêque maronite d'Antélias, près de Beyrouth, qui était de passage à l'abbaye d'Hauterive, canton de Fribourg.

Mgr Béchara y témoigne notamment de la situation des chrétiens au Pays du Cèdre, après la guerre qu'Israël a menée cet été pendant plus d'un mois en territoire libanais. Invité de l'Association Elias (Sion et Savièse) et de Solidarité Liban-Suisse (SLS), il dresse ce bilan : "Cette guerre a fait plus de 1.200 morts parmi les civils libanais, dont 350 enfants… Est-ce acceptable", a lancé Mgr Béchara.

Israël avait prétexté la capture de deux soldats par le Hezbollah dans la région frontalière pour déclencher une guerre, alors qu'il y avait déjà eu de telles opérations auparavant pour obtenir un échange de prisonniers. Mais jamais de telles actions avaient eu des effets aussi dévastateurs.           

"Israël ne s'en est pas seulement pris aux miliciens du Hezbollah, il a en fait détruit les infrastructures du Nord au Sud du pays, de la plaine de la Bekaa aux rives de la Méditerranée, des ponts, des centrales électriques, de nombreux bâtiments civils, et les villages chrétiens du Sud n'ont pas non plus été épargnés. Tout cela a créé une forte solidarité nationale!"           

Pour l'archevêque d'Antélias, on a fait payer le prix fort à tous les Libanais, alors que l'armement des miliciens chiites venait d'Iran en passant par la Syrie. "Le Liban est constamment sous tensionen raison des ingérences extérieures… c'est la cause de toutes lesguerres du Liban depuis le 19e siècle!"  Pour Mgr Béchara, lesconflits sanglants qui ont déchiré le pays ne sont pas dus à des raisons religieuses, car personne en l'état actuel ne remet en question la Constitution libanaise et les Accords de Taëf d'octobre 1989, destinés à mettre fin à la guerre civile qui avait débuté en 1975. Ils garantissent à tous (notamment aux chrétiens, qui sont plus de 40% de la population libanaise) un égalité dans la fonction publique, "indépendamment de leur nombre".            

Les mariages mixtes sont permis, et pour peu qu'elle se marie à l'étranger, une femme musulmane qui épouse un chrétien peut ensuite faire enregistrer son mariage au Liban. "Une telle situation n'existe pas dans les pays musulmans voisins, alors que chez nous, les libertés essentielles existent effectivement, et pas seulement la liberté de culte et la liberté religieuse".

Le Liban est dans ce sens un véritable "message". "A l'opposé des souverainistes, affirme-t-il, les prosyriens voudraient récupérer le pouvoir perdu, mais le Liban mérite d'être soutenu pour qu'il obtienne enfin sa pleine souveraineté!" (source : Agence Apic)  

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