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du 1 au 4 novembre 2006 (semaine 44)
 

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2006-11-04 -
OIKOCREDIT, MICROFINANCE DES ÉGLISES

Oikocredit, la SCOD, un établissement international de microfinance soutenu par des Eglises, a accordé pour plus de 100 millions d'euros de crédits au cours des dix premiers mois de l'année 2006.

Ces crédits constituent la plus grosse somme accordée par Oikocredit (Société coopérative oecuménique de développement) aux pauvres, souvent exclus du secteur bancaire commercial.

Par ailleurs, l'institution financière a vivement salué la décision du Comité du prix Nobel de la paix d'avoir décerné le prix de cette année à l'économiste Muhammad Yunus et à sa Grameen Bank, qui ont été parmi les premiers à accorder de petits prêts aux gens pour surmonter leur pauvreté. Muhammad Yunus a offert de nouvelles perspectives de vie pour le 1,1 milliard de personnes qui vivent avec moins d'un dollar par jour.

Quelques 450 millions d'entre eux ont déjà reçu de petits prêts qui leur permettent d'établir leur propre source de revenus. Le prêt le plus récent d'Oikocrédit a été accordé à une petite organisation de microfinance indienne qui cherche à soutenir les femmes de basse caste dans les zones rurales pauvres du Tamil Nadu. "L'analyse financière et les conditions du prêt reflètent parfaitement ce pour quoi Oikocredit se bat : tendre la main aux pauvres et en particulier aux femmes," souligne l'institution, dont le siège est à Amersfoort, aux Pays-Bas.

Oikocredit a pris ses racines dans “l’Evangile social" du Conseil oecuménique des Eglises qui s'engage en faveur d'une société s’inscrivant dans une logique de justice, de participation et de développement durable. Lors de l’Assemblée générale d’Uppsala en 1968, de jeunes membres de l'Eglise, politiquement engagés, ont demandé des réponses aux questions suivantes : "Pourquoi les Eglises investissent-elles sans scrupules dans des banques qui placent aussi bien leur argent dans des industries soutenant la guerre du Vietnam ou l’Apartheid ? Ne peut-on trouver une meilleure filière d’investissement ? Une filière qui serait plus conforme à l’enseignement social de l’Eglise ? »

Sept ans plus tard, en 1975, la SCOD-Oikocredit a été fondée dans le but de fournir aux Eglises et organisations confessionnelles un instrument d’investissement alternatif, desservant les intérêts des pauvres. L’objectif était d’investir dans la justice en donnant du crédit à des entreprises commerciales créées par des personnes défavorisées. Le Bureau de soutien international a installé son siège à Amersfoort aux Pays-Bas. (source : protestinfo et oikocredit)

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