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du 9 au 11 novembre 2006 (semaine 45)
 

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2006-11-11 - Philippines
UNE INADMISSIBLE "DESCENTE DE POLICE"


"Au nom d'une guerre déclarée contre des leaders communistes, dit l'évêque de Lingayen, même les membres de l'Eglise n'échappent pas aux brutalités du gouvernement, la police a pu ainsi violer un couvent et l'intimité des religieuses."

La police, qui affirmait être à la recherche d'un leader communiste, a donné l'assaut à un couvent de religieuses dans le sud des Philippines. "Au nom de cette guerre ouvertement déclarée, même les membres de l'Eglise n'échappent pas aux brutalités du gouvernement," a déclaré l'Association des religieuses de Mindanao dans un communiqué du 4 novembre. "La police est si insolente qu'elle peut violer le caractère sacré d'un couvent, ainsi que les droits et l'intimité des religieuses."

L'évêque de Butuan, Mgr Juan de Dios Pueblos, a qualifié d'illégal  l'assaut effectué par la police le 1er novembre sur le couvent des soeurs contemplatives du Bon Pasteur à Ampayon, dans la ville de Butuan, située à environ 750 kilomètres au sud-est de Manille.           

"La police a reconnu ses torts, elle devrait donc assumer les conséquences de ses actes," a déclaré l'évêque. La congrégation du Bon Pasteur a déposé une plainte à la Commission des droits de la personne des Philippines contre "l'assaut insolent et les fouilles illégales" des religieuses par les policiers.             

Sept policiers armés avaient pris d'assaut le couvent pour arrêter Jorge Madlos, porte-parole du Front démocratique national, une organisation clandestine, qui, selon les autorités, se cachait à l'intérieur.

Les policiers ont démoli la porte du couvent, forcé le passage et mis à sac les cellules des religieuses. Lorsqu'ils ont découvert que Jorge Madlos ne s'y trouvait pas, les policiers sont partis. La police a présenté ses excuses le lendemain en offrant des fruits et des conserves comme "cadeaux de paix".           

Mais soeur Maureen Catabian, porte-parole du Bon Pasteur, fait remarquer que les religieuses étaient souvent harcelées. "Nous condamnons sévèrement ces intimidations délibérées et systématiques. L'archevêque de Lingayen, Mgr Oscar Cruz, a affirmé y voir "une tendance au harcèlement et aux assassinats des collaborateurs d'Eglise", faisant référence au meurtre, qui n'a pas encore été élucidé, de Mgr Alberto Ramento, évêque de l'Eglise indépendante des Philippines, le 3 octobre. (source : ENI)

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